ANGEL EYES

(LES YEUX D’UN ANGE)

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Drame sentimental

2001. Réalisation : Luis Mandoki. Avec : Jennifer Lopez, James Caviezel, Jeremy Sisto et Sonia Braga. Scénario : Gerald DiPego. Couleur/1h42. 

        Mélange décousu de psychologique et de sentimental. Une jeune policière (Lopez) rencontre un homme étrange (Caviezel) qui lui sauve la vie lors d’une confrontation entre elle et un suspect. Ils apprennent à se connaître et à se séduire, mais Caviezel réalise qu’il a déjà vu cette belle jeune femme quelque part dans son passé.

        Jennifer Lopez est remarquable dans le rôle principal. Elle est une chanteuse de musique pop (et exhibitionniste pendant les Oscars), mais elle a également beaucoup de talent comme actrice. Caviezel est également charmant dans le rôle du jeune homme calme et mélancolique qui a déjà vécu quelque chose de très douloureux.

        Par contre, la chimie entre les deux personnages est drôlement artificielle pendant un bon bout de temps et le dialogue est forcé (et parfois idiot). Le film est terriblement étiré par des longueurs illogiques. Par exemple, la conversation entre Lopez et son coéquipier vers le milieu du film n’a pas sa place dans l’histoire; le dialogue du policier est d’une piètre qualité. On dirait que cette scène a été implantée au hasard dans le scénario. C’est dommage … le personnage de Lopez est tellement forte et charismatique que c’est regrettable de la voir entourée de situations sans signification et de longueurs inutiles.

        De plus, on pourrait se demander pourquoi une belle jeune policière devient tellement attirée par un gars à l’allure presque repoussante qui semble étrange et déprimant (Caviezel). Le personnage de Caviezel est humble et sympathique, mais d’une minute à l’autre Caviezel et Lopez s'embrassent avec passion sans avoir partagé quelques moments profonds ou sincères. J’appelle cela le Syndrome des Hormones Programmées.

        Question à part : lorsque Caviezel visite l’appartement de Lopez pour la première fois, pourquoi ne réagit-elle pas lorsqu’il commence à fouiller dans ses tiroirs et ne semble même pas écouter ce qu’elle dit? Cela n’a pas l’air de la déranger. Si j’étais à sa place, je me poserais quelques questions. Le film est bourré de quelques petites situations étranges comme cela.

        Le film se développe à deux niveaux : nous voyons parfois la chimie entre Lopez et Caviezel, et nous voyons également une crise qui se produit dans la famille de la jeune policière. J’ai parfois eu l’impression que je regardais deux films. Le thème familial (qui inclut la violence conjugale et une amertume père-fille) a tellement peu de rapport avec la liaison de Lopez et Caviezel que je me suis demandé pourquoi le scénariste a mis autant d’emphase sur ce thème. La fin, qui se déroule chez les parents de la policière, est surprenante et touchante. Lopez exprime des sentiments par ses yeux, sa voix et sa personnalité. Mais j’ai l'impression que les moments qui se déroulent chez la famille de cette policière ont plus d’impact que ceux qui se déroulent entre Lopez et son nouvel ami. Je me suis souvent posé la question : «Bon … on parle de quoi maintenant ?»

        L’histoire surchargée prend une éternité à aboutir à quelque chose; lorsqu’il marque des points avec un thème, il tente d’explorer un autre et fragmente tout. Certains drames réussissent à traiter de plusieurs thèmes différents de façon intéressante … mais Angel Eyes semble en faire trop.

Affiche du film

Bande-annonce du film (sur Internet Movie Database)

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