DEADPOOL

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Drame de science-fiction

2016. Réalisation: Tim Miller. Avec: Ryan Reynolds, Morena Baccarin, Ed Skrein et T.J. Miller. Scénario: Rhett Reese et Paul Wernick. Couleur/1h48.

Wade Wilson (Reynolds), un ancien membre des forces spéciales, travaille comme mercenaire à New York. Il rencontre Vanessa (Baccarin) dans un bar et c'est le coup de foudre. Leur relation devient plus sérieuse et il la demande en mariage. Elle accepte et tous les deux planifient vivre une vie heureuse, mais Wade est attérré lorsqu'il apprend qu'il est atteint d'un cancer en phase terminale. Un homme travaillant pour une organisation secrète rencontre Wade et lui propose quelque chose d'intrigant: une opération expérimentale durant laquelle on insère un sérum puissant dans le corps de Wade, ce qui changera tout son fonctionnement génétique et en conséquence le guérira de son cancer. Wade accepte, mais il doit abandonner sa fiancée. L'expérimentation fonctionne, mais Wade se trouve atrocement défiguré. Il veut maintenant trouver les scientifiques responsables afin de se venger, et il devient Deadpool.

Le personnage Deadpool, créé par les artistes/auteurs Rob Liefeld et Fabian Nicieza, est un des superhéros des BD Marvel Comics (d'où viennent Spiderman, Iron Man, Captain America, Hulk etc). Ryan Reynolds a joué ce antihéros dans X-Men Origins: Wolverine (2009), mais il ne tenait pas le rôle principal. Dans Deadpool de Tim Miller (qui a réalisé quelques courts métrages animés tels que Rockfish et Aunt Luisa), Ryan Reynolds incarne encore ce héros sarcastique avec beaucoup d'énergie et d'originalité. L'action frénétique est bien réalisée, mais les effets CGI ne sont pas de grande qualité et les petites répliques inside jokes de Wade deviennent fatigantes après un bout de temps. Toutefois, Ed Skrein (qui joue le méchant Ajax) est un plaisir à regarder et la ravissante Morena Bacarrin est surprenante. Contrairement aux autres aventures de superhéros comme Spiderman ou X-Men, Deadpool est violent et vulgaire, même truffé de références sexuelles (la publicité du film et les médias ont bien clarifié qu'il ne s'agit pas d'un film pour enfants). Mais la violence et la vulgarité n'ajoutent rien au film puisqu'il finit par rester fidèle au style superhéros que nous avons déjà vu dans le passé; on voit la femme en détresse vers la fin, les confrontations dans un milieu urbain, des personnages plus grands que nature etc. Les retours en arrière fréquents, la narration trop insistante de Deadpool ainsi que le fil des événements décousu ne semblent pas nécessaires non plus, et le caractère méchant et cynique du personnage principal finit par écoeurer au lieu de nous intriguer.

Je ne sais pas, j'imagine que je préfère voir des superhéros plus positifs qui représentent la justice et le bon, comme Superman ou Batman (même Batman est un peu sombre et dur à cuire, mais pas comme Deadpool). Au début du film, Deadpool devient plus une parodie des films de superhéros, un peu comme le fait le premier Robocop de Paul Verhoeven; on rit jaune et les touches dramatiques (le cancer de Wade, sa décision de laisser sa fiancée etc) sont intéressantes. Mais le film devient éventuellement un simple film d'action superficiel et histoire de vengeance simpliste, rien de très original. Mais je suis certain qu'il deviendra un grand succès auprès des amateurs de BD ou des films cultes. Il est dommage, toutefois, que Deadpool soit tellement bizarre et sans coeur. Je suis sorti de la salle de cinéma avec l'impression que j'avais perdu mon temps au lieu de me faire divertir.
Affiche du film
Bande-annonce (sur Internet Movie Database)


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