EDWARD SCISSORHANDS
(EDWARD AUX MAINS D’ARGENT)
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Drame fantastique
1990. Réalisation : Tim Burton. Avec : Johnny
Depp, Winona Ryder, Dianne Wiest et Kathy Baker. Scénario : Tim Burton et
Caroline Thompson. Couleur/1h40.
Un jeune homme timide et isolé est doté de mains métalliques depuis son enfance. On le nomme Edward aux Mains d’Argent. Les choses changent pour lui lorsqu’il tombe en amour avec une adolescente (Winona Ryder) qui demeure dans son voisinage.
Les autres personnages sont bizarres et originaux, ainsi que les péripéties sério/comiques qui s’ensuivent. Tim Burton (Beetlejuice/Bételgeuse, Batman) nous offre encore une fois des décors gothiques et des maquillages envoûtants. Les couleurs parfois sombres (et bleuâtres) et le grand manoir nous démontrent que le film a un ton très gothique. La présence de Vincent Price, la grande vedette de films d'horreur, ainsi que les détails concernant l'enfance d'Edward nous procurent un style qui ressemble un peu à Frankenstein; Edward est le résultat de la mauvaise humeur de la Mère Nature.
Mais le ton plus romantique de ce film donne vie au scénario un peu sombre. Les mains d'argent font que Edward est aliéné et confus. Quelques décors semblent provenir d'un conte de fée et réussissent à recréer une atmosphère romantique et triste (la scène où Winona Ryder danse sous la neige est particulièrement féerique et presque magique). À la fin du film, Edward ressemble au prince charmant qui tient la princesse dans ses bras dans un grand château. La fin est un peu violente pour rien, mais le style qui conclut l'histoire est attrayant. Dans un univers initialement très banlieusard et contemporain, le film retourne à des racines plus anciennes et traditionnelles qui s'apparentent aux histoires romantiques et même au Moyen Âge.
La fin est touchante parce qu'elle est simple, tendre et contient les mêmes qualités humaines que La Belle et la bête ou Le Bossu de Notre Dame. Le film n'est pas du tout comparable à ces oeuvres, mais lorsque nous les analysons nous réalisons qu'ils offrent le même message: la chaleur humaine est plus profonde que ce que nous voyons concrètement. Cette fois-ci, Tim Burton m’a beaucoup impressionné.
