ERIN BROCKOVICH
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Drame
2000. Réalisation : Steven Soderbergh. Avec : Julia Roberts, Albert Finney, Aaron Eckhart et Mary Helgenberger. Scénario : Susannah Grant. Couleur/2h11.
En 1993, Erin (Roberts), mère de trois enfants et divorcée, est blessée lors d'un accident de
voiture. Elle affirme que l'autre chauffeur impliqué est fautif. Avec
l'assistance de son avocat Ed (Finney), Erin poursuit ce conducteur en
justice mais perd sa cause lorsqu'elle se comporte de manière
inacceptable en cour. Désespérée et au chômage, Erin se pointe au
bureau d'Ed et sans mâcher ses mots, elle lui demande de l'embaucher.
Réticent au début, Ed accepte de la laisser travailler sur un dossier
impliquant des
citoyens gravement malades à cause de l'eau toxique dans leur commanauté
californienne. Les habitants accusent la firme pétrolière PG&E
(Pacific Gas and Electric Company) d'avoir contaminé l'eau avec des
produits chimiques cancérigènes. Dynamique et peu orthodoxe, Erin fera
équipe avec Ed, qui n'approuve pas toujours de sa grande gueule.
Basé
sur le fait réel (on voit la vraie Erin Brockovich qui joue la serveuse
dans le restaurant), ce film ingénieusement monté nous présente Julia
Roberts en pleine forme et à son meilleur. Elle a bien mérité son
Golden Globe et son Oscar. Elle joue Brockovich avec énergie et
conviction, tandis que Albert Finney est également solide dans le rôle
de l'avocat plus relax. Les plaisanteries occasionnelles que partagent
Erin et Ed sont bien écrites et on voit que Roberts et Finney s'amusent
avec tout ce matériel. L'humour et les répliques sont souvent vulgaires
et corsés, un peu comme Erin. Les scènes judiciares sont montées avec
justesse. Aaron Eckhart est attachant dans le rôle de George, qui
devient le petit ami d'Erin et s'avère très responsable comme parent.
Les meilleures scènes sont celles qui montrent comment Erin utilise une approche plus humaine et terre à
terre avec ses clients, tandis que son partenaire plus âgé demeure froid et impersonnel. Le
scénario de Susannah Grant brime d'intelligence et de sincérité tandis
que la mise en scène adoite de Steven Soderbergh donne vie à un sujet
qui aurait pu sembler très banal. Un bel effort de la part de tous,
rendu encore plus percutant grâce à la complicité mémorable de Roberts
et Finney.
Oscars 2001: Meilleure actrice (Julia Roberts).
Golden Globes 2001: Meilleure actrice (Julia Roberts).
