(LES NUITS DE HARLEM)
«
Comédie dramatique
1989. Réalisation: Eddie Murphy. Avec: Eddie Murphy, Richard Pryor, Danny Aiello et Michael Lerner. Scénario: Eddie Murphy. Couleur/1h55.
Ce navet bruyant et énervant, écrit et réalisé par Eddie Murphy, nous prouve qu'il a beaucoup de chemin à faire avant de devenir un réalisateur de talent. Le film se situe dans le quartier d'Harlem à New York pendant les années 40. Le propriétaire d'une boîte de nuit (Pryor) et son fils adoptif (Murphy) entrent en guerre avec les mafiosi locaux, ainsi qu'avec l'inspecteur de police corrompu (Aiello) qui sème la terreur dans ce quartier.
Ça me brise le coeur de voir des comédiens aussi talentueux qui perdent leur temps dans ce film raté. Pryor, qui dégage toujours tant d'énergie et d'enthousiasme, semble dans la lune cette fois-ci. On dirait qu'il se demande: «Pourquoi est-ce que je n'ai pas pris mes vacances plus tot?» Le scénario d'Eddie Murphy n'a aucune scène bien montée et le dialogue n'est qu'une multitude de vulgarités. Lorsque le film a pris l'affiche, plusieurs critiques se sont demandés si le mot motherfu**er était utilisé si fréquemment pendant les années 30 et 40. J'en doûte aussi. Eddie Murphy et Richard Pryor sont reconnus comme étant vulgaires, y'a rien là, mais le film aurait dû se situer pendant les années 80. Je ne vois pas le rapport avec les années 40.
Les personnages qui travaillent dans ce bar d'Harlem sont supposément corrects et gentils, mais plusieurs scènes sont d'une étrange inefficacité et on a toujours de la difficulté à s'attacher à ces gens là. Le personnage d'Eddie Murphy est supposé d'être un des héros du film, mais on nous explique jamais pourquoi il choisit de tuer cette femme qui l'a trahi. Elle n'est pas honnête et mérite une certaine punition, je suis d'accord, mais je ne m'attendais pas que ce soit Eddie Murphy qui la liquide aussi froidement. Une autre scène qui sonne faux: lorsque Eddie Murphy se bat avec Della Reese dans la rue et finit par lui tirer dans le pied, on ne sait pas si on devrait rire ou grimacer. L'humour a un côté très méchant et artificiel, comme si Eddie Murphy avait manqué d'inspiration. La scène romantique entre Murphy et la belle maîtresse du mafioso est tellement mal montée qu'on dirait une parodie, Eddie Murphy n'a vraiment pas planifié son projet. D'autres scènes sont tout simplement ... bizarres. Celle où Eddie Murphy entre dans l'appartement de son copain et le trouve mort est d'une stupidité incroyable. Il parle au cadavre avec nonchalence, mais le dialogue est tellement nul et la situation est tellement farfelue qu'on se demande pourquoi cette scène se retrouve dans le film. On dirait aussi que les coupures ont été mal organisées. Observez bien la scène dans l'hôtel où un des gangsters passe la soirée avec la belle jeune femme qu'il a rencontrée dans ce bar. Lorsqu'elle s'en va, il appelle son épouse et lui dit qu'il la quitte pour toujours. Si ce gangster avait plus d'importance dans le scénario, la courte conversation avec sa femme aurait eu plus d'importance. Eddie Murphy aurait dû terminer la scène lorsque la jeune femme est partie de l'hôtel, point final. Lorsque le gangster dit à sa femme qu'il ne reviendra plus, ça ajoute beaucoup de lourdeur inutile.
De plus, l'interprétation est vraiment mauvaise. Eddie Murphy n'a aucun charisme cette fois-ci, le film est mort malgré les coups de feu occasionnels et le bruit incessant. Della Reese et Danny Aiello sont les seuls qui se donnent à cent pour cent, et on les prend en pitié. Leur talent exceptionnel aurait pu se trouver dans un bien meilleur film. Arsenio Hall, qui joue un gangster qui découvre que son frère s'est fait assassiner, est tellement criard et énervant qu'on a hâte qu'il se fasse fusiller.
Le film est à son meilleur vers la fin, lorsque les deux gangs montent des pièges élaborés. Michael Lerner fait un bon gangster. Mais on n'embarque jamais dans Harlem Nights. Lors d'un entretien, Eddie Murphy a déjà avoué qu'il passait beaucoup de temps à fêter et à boire pendant qu'il tournait ce film. Je peux le croire. Il a reçu le Razzie Award (une genre de Palme d'Or américaine pour le pire film) comme pire scénariste, et il fut nominé comme le pire réalisateur. J'aime bien Eddie Murphy, c'est dommage que son travail se soit fait cracher dessus, mais je comprends pourquoi. Au lieu de réaliser Harlem Nights, il aurait dû tourner un documentaire sur un de ses partys bien arrosés. Je suis certain que le documentaire aurait été plus intéressant.
Affiche du film
Comédie dramatique
1989. Réalisation: Eddie Murphy. Avec: Eddie Murphy, Richard Pryor, Danny Aiello et Michael Lerner. Scénario: Eddie Murphy. Couleur/1h55.
Ce navet bruyant et énervant, écrit et réalisé par Eddie Murphy, nous prouve qu'il a beaucoup de chemin à faire avant de devenir un réalisateur de talent. Le film se situe dans le quartier d'Harlem à New York pendant les années 40. Le propriétaire d'une boîte de nuit (Pryor) et son fils adoptif (Murphy) entrent en guerre avec les mafiosi locaux, ainsi qu'avec l'inspecteur de police corrompu (Aiello) qui sème la terreur dans ce quartier.
Ça me brise le coeur de voir des comédiens aussi talentueux qui perdent leur temps dans ce film raté. Pryor, qui dégage toujours tant d'énergie et d'enthousiasme, semble dans la lune cette fois-ci. On dirait qu'il se demande: «Pourquoi est-ce que je n'ai pas pris mes vacances plus tot?» Le scénario d'Eddie Murphy n'a aucune scène bien montée et le dialogue n'est qu'une multitude de vulgarités. Lorsque le film a pris l'affiche, plusieurs critiques se sont demandés si le mot motherfu**er était utilisé si fréquemment pendant les années 30 et 40. J'en doûte aussi. Eddie Murphy et Richard Pryor sont reconnus comme étant vulgaires, y'a rien là, mais le film aurait dû se situer pendant les années 80. Je ne vois pas le rapport avec les années 40.
Les personnages qui travaillent dans ce bar d'Harlem sont supposément corrects et gentils, mais plusieurs scènes sont d'une étrange inefficacité et on a toujours de la difficulté à s'attacher à ces gens là. Le personnage d'Eddie Murphy est supposé d'être un des héros du film, mais on nous explique jamais pourquoi il choisit de tuer cette femme qui l'a trahi. Elle n'est pas honnête et mérite une certaine punition, je suis d'accord, mais je ne m'attendais pas que ce soit Eddie Murphy qui la liquide aussi froidement. Une autre scène qui sonne faux: lorsque Eddie Murphy se bat avec Della Reese dans la rue et finit par lui tirer dans le pied, on ne sait pas si on devrait rire ou grimacer. L'humour a un côté très méchant et artificiel, comme si Eddie Murphy avait manqué d'inspiration. La scène romantique entre Murphy et la belle maîtresse du mafioso est tellement mal montée qu'on dirait une parodie, Eddie Murphy n'a vraiment pas planifié son projet. D'autres scènes sont tout simplement ... bizarres. Celle où Eddie Murphy entre dans l'appartement de son copain et le trouve mort est d'une stupidité incroyable. Il parle au cadavre avec nonchalence, mais le dialogue est tellement nul et la situation est tellement farfelue qu'on se demande pourquoi cette scène se retrouve dans le film. On dirait aussi que les coupures ont été mal organisées. Observez bien la scène dans l'hôtel où un des gangsters passe la soirée avec la belle jeune femme qu'il a rencontrée dans ce bar. Lorsqu'elle s'en va, il appelle son épouse et lui dit qu'il la quitte pour toujours. Si ce gangster avait plus d'importance dans le scénario, la courte conversation avec sa femme aurait eu plus d'importance. Eddie Murphy aurait dû terminer la scène lorsque la jeune femme est partie de l'hôtel, point final. Lorsque le gangster dit à sa femme qu'il ne reviendra plus, ça ajoute beaucoup de lourdeur inutile.
De plus, l'interprétation est vraiment mauvaise. Eddie Murphy n'a aucun charisme cette fois-ci, le film est mort malgré les coups de feu occasionnels et le bruit incessant. Della Reese et Danny Aiello sont les seuls qui se donnent à cent pour cent, et on les prend en pitié. Leur talent exceptionnel aurait pu se trouver dans un bien meilleur film. Arsenio Hall, qui joue un gangster qui découvre que son frère s'est fait assassiner, est tellement criard et énervant qu'on a hâte qu'il se fasse fusiller.
Le film est à son meilleur vers la fin, lorsque les deux gangs montent des pièges élaborés. Michael Lerner fait un bon gangster. Mais on n'embarque jamais dans Harlem Nights. Lors d'un entretien, Eddie Murphy a déjà avoué qu'il passait beaucoup de temps à fêter et à boire pendant qu'il tournait ce film. Je peux le croire. Il a reçu le Razzie Award (une genre de Palme d'Or américaine pour le pire film) comme pire scénariste, et il fut nominé comme le pire réalisateur. J'aime bien Eddie Murphy, c'est dommage que son travail se soit fait cracher dessus, mais je comprends pourquoi. Au lieu de réaliser Harlem Nights, il aurait dû tourner un documentaire sur un de ses partys bien arrosés. Je suis certain que le documentaire aurait été plus intéressant.
Affiche du film