Drame
2005. Réalisation : David Cronenberg. Avec : Viggo Mortensen, Maria Bello, Ed Harris et William Hurt. Scénario : Josh Olson. Couleur/1h38.
Tom Stall (Mortensen) est un homme doux et pacifique qui
travaille comme gérant de restaurant. Sa vie semble normale: il a une
belle femme et un fils, ils habitent dans une petite ville tranquille
de l'Indiana. Un jour, deux tueurs psychopathes entrent dans son
restaurant et mettent la vie de ses employés en péril. Avec une
éblouissante rapidité, Tom réussit à désarmer et tuer les deux
criminels. Les médias le traitent comme un héros, mais la situation
change lorsqu'un homme mystérieux (Harris) entre dans son restaurant
peu après le premier incident et lui dit que Tom était un homme
différent il y a plusieurs années. Mais qui est cet individu qui est
entré dans son restaurant?
Ce serait impensable de gâcher le reste du scénario intelligemment conçu (et basé sur le roman illustré de John Wagner et Vince Locke), qui nous garde en haleine dès le début. Le thème n'est rien de très original, mais la mise en scène nerveuse de David Cronenberg et l'excellente inteprétation de tous différencient A History of Violence d'un simple thriller mécanique. La violence est extrême et rendue encore plus réaliste par les effets visuels et les maquillages, tandis que le ton sombre du film demeure constant en nous laissant dans un état d'angoisse prolongé. Les rebondissements ne semblent pas déplacés et l'histoire entière repose sur les épaules de Viggo Mortensen. Il joue son role avec conviction. Maria Bello est renversante dans le rôle de sa femme qui voit toute sa vie familiale bouleversée par le drame qui s'est produit dans ce restaurant. L'histoire parallèle qui se déroule dans une école secondaire (le fils se fait intimider par les athlètes de son école) symbolise que les instincts primaires d'auto-défense peuvent surgir n'importe où et dans n'importe quelle circonstance. Enfin, il y a une scène d'érotisme assez explicite qui mélange l'agressivité et la passion, une scène qui n'a pas dû être facile pour Viggo Mortensen et Maria Bello. Cette scène est l'une des meilleures de ce film, et dépeint le changement graduel de la personnalité de Tom Stall.
Cronenberg garde le meilleur pour la fin, on voit un William Hurt en pleine forme qui ne passe beaucoup de temps sur l'écran mais son magnétisme habituel est saisissant.Ce film m'a beaucoup surpris, je m'attendais à de la violence gratuite et des thèmes simplistes de vengeance. A History of Violence est un thriller qui accentue ses personnages et le monde hostile dans lequel ils se trouvent, on peut se reconnaitre à travers de ces gens.
Bande-annonce (sur Internet Movie Database)