LES RIVIÈRES POURPRES

««


Drame policier

2001. Réalisation : Mathieu Kassovitz. Avec : Jean Reno, Vincent Cassel, Nadia Fares et Dominique Sanda. Scénario : Mathieu Kassovitz. Couleur/1h45.

        Deux policiers enquêtent sur des meurtres grotesques commis sur les membres de la direction d’une université reconnue.

        Ce film policier français nous présente un amas de cadavres mutilés, de sang et de descriptions dégoûtantes. Les personnages principaux ne sont pas du tout intéressants et le scénario ne montre pas de petits détails personnels qui leur auraient donné vie. Nous ne voyons pas la vie personnelle des deux policiers, ni leurs traits de caractère, ni leur vie. Les protagonistes sont drôlement sans couleur. N’importe quel autre comédien aurait pu les interpréter. Jodie Foster nous fait croire qu’elle est réellement une policière troublée dans The Silence of the Lambs (Le silence des agneaux). On peut facilement lier cette actrice à son personnage et elle donne vie à Clarice Starling. C'est aussi le cas avec le personnage de Gene Hackman dans The French Connection (La Filière française). Ce n’est pas le cas dans Les Rivières pourpres. Cassel et Reno n’interprètent pas leurs rôles avec vigueur ou conviction, leurs personnages ne sont que des symboles, des éléments qui font avancer l’histoire.

        La pluie incessante et les couloirs sombres m’ont beaucoup rappelé le thriller américain Seven (Sept) avec Brad Pitt et Morgan Freeman. Dans un sens, Les Rivières pourpres raconte presque la même histoire mais avec moins de punch: deux flics enquêtent sur des meurtres repoussants commis par un cinglé. Le scénario devient compliqué trop rapidement et les choses se règlent de façon peu inventive vers la fin.

        Le méchant dans Seven est mémorable. Les méchants dans Les Rivières pourpres ne sont que des symboles, un peu comme les deux policiers. 

        Je ne veux pas insinuer que les films américains sont supérieurs aux films français. Malheureusement, Les Rivières pourpres ne contient pas un style original ni exceptionnel. C'est du déjà vu, sauf moins bon cette fois-ci. Il semble être un film sans vie.

Affiche du film

RETOUR AU MENU