A LIFE LESS ORDINARY

(UNE VIE MOINS ORDINAIRE)

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Comédie fantaisiste

1997. Réalisation: Danny Boyle. Avec: Ewan McGregor, Cameron Diaz, Delroy Lindo et Holly Hunter. Scénario: John Hodge. Couleur/1h45. 

        Cette comédie mouvementée veut être plusieurs choses en même temps; il y a un mélange de sentimental, d'action violente, d'humour noir, de satirique et de fantastique. A Life Less Ordinary commence assez bien et garde notre intérêt grâce aux personnages attachants. Malheureusement, le film ne sait pas quand arrêter et va trop loin. Il devient ennuyeux et parfois stupide.

        C'est l'histoire d'un jeune concierge (McGregor) qui vient d'être congédié. Afin de se venger, il enlève la charmante fille de son patron et demande une rançon. Le seul problème est que la fille n'a pas du tout peur et le jeune homme est trop doux pour être un criminel. De plus, deux anges descendus du ciel (Lindo et Hunter) ont comme mission d'unir ces deux jeunes célibataires.

        Le thème initial est inhabituel et intrigant. Le film fonctionne assez bien jusqu'à ce qu'il devienne trop ridicule. Après un certain temps, on assiste à plusieurs situations idiotes et quelques scènes sont de vraies désastres: par exemple, la séquence où McGregor sympathise avec un jeune pompiste, ou la confrontation finale entre le père de la jeune femme et le concierge. La présence de ce dentiste (Stanley Tucci) est une perte de temps totale. De plus, le dialogue est trop simpliste et manque d'intelligence et d'originalité.

        Ensuite, le film devient de plus en plus déplaisant, violent et bourré de méchancetés. On dirait que le réalisateur Danny Boyle a pris un thème charmant et l'a mélangé avec des séquences sortant de son Trainspotting (Ferrovipathes). Les deux anges deviennent soudainement aussi indestructibles que le Terminator, des fusillades et des poursuites de voitures nous frappent de plein fouet et on assiste à un vol de banque qui consiste à terroriser un enfant. On ne sait plus vers où le réalisateur veut diriger tout ce cirque et le crime est glorifié au plus haut degré, tout en gardant une atmosphère joviale et fantaisiste. 

        Mélanger l'humour et la violence est quelque chose de très risqué pour un cinéaste, et Danny Boyle ne réussit pas cette fois-ci. L'humour noir n'est pas seulement noir ... il est calciné. Cet humour perd de son effet puisque Boyle accentue les scènes d'action de façon trop sérieuse. 

        A Life Less Ordinary est un vrai dégât. C'est comme se faire jouer un très mauvais tour. Quelques moments sont divertissants, mais ils ne sauvent pas ce film. Vers le haut de cette page, je devrais peut-être placer le mot comédie entre guillemets.

Affiche du film

Bande-annonce du film (sur Internet Movie Database)

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