««««
En Italie en 1940, le pays commence à se fait attaquer par les Allemands. Renato (Sulfaro) est un garçon de treize ans qui vit son éveil sexuel lorsqu'il s'éprend d'une enseignante (Bellucci) nommée Malena. Celle-ci se trouve seule lorsque son mari part pour le front. Les autres femmes de son petit village ressentent une grande jalousie envers Malena puisqu'elle attire l'attention des hommes de son entourage. Lorsque des rumeurs commencent à circuler, Renato doit prendre des décisions cruciales malgré son jeune age.
Ce film italien exceptionnel est remarquablement sincère et étudie la curiosité sexuelle avec honnêteté. Le jeune Giuseppe Sulfaro est notable dans le rôle du jeune garçon tourmenté par les fortes émotions de l'adolescence.
Le réalisateur sicilien Giuseppe Tornatore s'est fait connaître lorsqu'il a réalisé le célèbre Cinema Paradiso en 1988. Les prises de vue prodigieuses de son Malena nous situent dans une époque sensible où les villeageois italiens vivent constamment dans la peur à cause de la Seconde Guerre mondiale. Grâce à ce thème de la guerre, on ressent toujours un climat de tension dans ce film. C'est comme si le fait de savoir que les personnages sont en danger donnent encore plus d'ampleur à la passion amoureuse de Renato. Le monde est en guerre, mais Renato est protégé d'une certaine manière puisque son obsession amoureuse occupe la plupart de ses pensées. JE DÉVOILE DES SCÈNES IMPORTANTES À PARTIR DE MAINTENANT AU CAS OÙ VOUS N'AVEZ PAS ENCORE VU LE FILM... Je trouve fascinant ce parallèle entre le monde en guerre et la petite communauté fermée dans laquelle les personnages se trouvent. Renato vit la négativité de la Seconde Guerre mondiale de manière plus marquante lorsqu'il est témoin de l'humiliation de Malena. Cette scène de violence, initiée par les villageoises jalouses, est difficile à regarder. Lorsque Renato voit Malena se faire attaquer par les autres femmes, une partie de sa maturité commence à se développer. Le garçon avait toujours perçu cette femme de manière idéalisée et sexuelle, un peu la manière dont les garçons voient les femmes dans les revues osées ou les films. Lorsque Malena est attaquée et vulnérable, Renato la voit comme étant plus humaine et imparfaite. Elle est traitée comme une vendue et une infidèle à son pays, sa puissance sexuelle est maintenant réduite. Cette scène est essentielle puisque Renato est pris entre son désir de la protéger et ses instincts encore très enfantins qui le poussent à ne pas s'en mêler.
J'ai également aimé la distance qui existe toujours entre Renato et Malena. Il l'aime inconditionnellement parce qu'il ne la connaît pas, c'est un amour parfait et intouchable. Il passe très peu de temps avec elle. Tornatore ne fait pas l'erreur de lier ces deux personnages et de créer une histoire d'amour, ce n'est que Renato qui ressent quelque chose et c'est le but de tout ce film. En tant qu'homme, j'ai pu m'identifier aux émotions de ce garçon, qui ne se limitent pas uniquement aux Italiens de cette époque. Quel garçon n'a pas ressenti la perfection divine de notre premier coup de foudre, même si ça vient uniquement de l'attirance physique? Vers la fin du film, le jeune garçon devient un homme non parce qu'il réussit à séduire Malena, sa transition se fait à cause des choix qu'il fait. Sa bonne action envers le mari qui revient de la guerre m'a énormément touché; il n'y a pas de musique de violons ou de scènes poussées. Malena est touchant parce qu'on comprend la profondeur des personnages, on vit le même cheminement que Renato. Le garçon sait qu'il ne peut pas devenir l'amant de cette femme, et il choisit en conséquence de contacter le mari de celle-ci afin de la rendre heureuse. Le mari devient ce que Renato aurait voulu être.
Malena aurait pu faire un tas de faux pas. Lorsque Renato épie cette femme avec un mélange de fascination et d'amour, les scènes ne sont pas manipulatrices ou superficielles. Les fantasmes du garçon, qui se mélangent astucieusement aux scènes réelles dans le scénario, sont bien montés et représentent parfaitement l'état d'esprit de Renato. En regardant Malena, j'ai parfois pensé au film québécois Léolo (que j'ai vu il y a plusieurs années), dans lequel un garçon vit son éveil sexuel de toutes sortes de façons. Léolo est teinté d'humour noir, tandis que Malena a un air presque nostalgique et sentimental. Je ne veux pas paraître sexiste, mais le film n'aurait pas eu le même effet s'il avait été écrit et réalisé par une femme. Tornatore semble bien connaître comment un jeune de treize ans se sent face à sa sexualité. La scène finale est parfaite (plusieurs cinéastes manquent la conclusion de leurs films), on ressent un mélange de tristesse et de soulagement.
Affiche du film
Bande-annonce du film (sur Internet Movie Database)
Drame
En Italie en 1940, le pays commence à se fait attaquer par les Allemands. Renato (Sulfaro) est un garçon de treize ans qui vit son éveil sexuel lorsqu'il s'éprend d'une enseignante (Bellucci) nommée Malena. Celle-ci se trouve seule lorsque son mari part pour le front. Les autres femmes de son petit village ressentent une grande jalousie envers Malena puisqu'elle attire l'attention des hommes de son entourage. Lorsque des rumeurs commencent à circuler, Renato doit prendre des décisions cruciales malgré son jeune age.
Ce film italien exceptionnel est remarquablement sincère et étudie la curiosité sexuelle avec honnêteté. Le jeune Giuseppe Sulfaro est notable dans le rôle du jeune garçon tourmenté par les fortes émotions de l'adolescence.
Le réalisateur sicilien Giuseppe Tornatore s'est fait connaître lorsqu'il a réalisé le célèbre Cinema Paradiso en 1988. Les prises de vue prodigieuses de son Malena nous situent dans une époque sensible où les villeageois italiens vivent constamment dans la peur à cause de la Seconde Guerre mondiale. Grâce à ce thème de la guerre, on ressent toujours un climat de tension dans ce film. C'est comme si le fait de savoir que les personnages sont en danger donnent encore plus d'ampleur à la passion amoureuse de Renato. Le monde est en guerre, mais Renato est protégé d'une certaine manière puisque son obsession amoureuse occupe la plupart de ses pensées. JE DÉVOILE DES SCÈNES IMPORTANTES À PARTIR DE MAINTENANT AU CAS OÙ VOUS N'AVEZ PAS ENCORE VU LE FILM... Je trouve fascinant ce parallèle entre le monde en guerre et la petite communauté fermée dans laquelle les personnages se trouvent. Renato vit la négativité de la Seconde Guerre mondiale de manière plus marquante lorsqu'il est témoin de l'humiliation de Malena. Cette scène de violence, initiée par les villageoises jalouses, est difficile à regarder. Lorsque Renato voit Malena se faire attaquer par les autres femmes, une partie de sa maturité commence à se développer. Le garçon avait toujours perçu cette femme de manière idéalisée et sexuelle, un peu la manière dont les garçons voient les femmes dans les revues osées ou les films. Lorsque Malena est attaquée et vulnérable, Renato la voit comme étant plus humaine et imparfaite. Elle est traitée comme une vendue et une infidèle à son pays, sa puissance sexuelle est maintenant réduite. Cette scène est essentielle puisque Renato est pris entre son désir de la protéger et ses instincts encore très enfantins qui le poussent à ne pas s'en mêler.
J'ai également aimé la distance qui existe toujours entre Renato et Malena. Il l'aime inconditionnellement parce qu'il ne la connaît pas, c'est un amour parfait et intouchable. Il passe très peu de temps avec elle. Tornatore ne fait pas l'erreur de lier ces deux personnages et de créer une histoire d'amour, ce n'est que Renato qui ressent quelque chose et c'est le but de tout ce film. En tant qu'homme, j'ai pu m'identifier aux émotions de ce garçon, qui ne se limitent pas uniquement aux Italiens de cette époque. Quel garçon n'a pas ressenti la perfection divine de notre premier coup de foudre, même si ça vient uniquement de l'attirance physique? Vers la fin du film, le jeune garçon devient un homme non parce qu'il réussit à séduire Malena, sa transition se fait à cause des choix qu'il fait. Sa bonne action envers le mari qui revient de la guerre m'a énormément touché; il n'y a pas de musique de violons ou de scènes poussées. Malena est touchant parce qu'on comprend la profondeur des personnages, on vit le même cheminement que Renato. Le garçon sait qu'il ne peut pas devenir l'amant de cette femme, et il choisit en conséquence de contacter le mari de celle-ci afin de la rendre heureuse. Le mari devient ce que Renato aurait voulu être.
Malena aurait pu faire un tas de faux pas. Lorsque Renato épie cette femme avec un mélange de fascination et d'amour, les scènes ne sont pas manipulatrices ou superficielles. Les fantasmes du garçon, qui se mélangent astucieusement aux scènes réelles dans le scénario, sont bien montés et représentent parfaitement l'état d'esprit de Renato. En regardant Malena, j'ai parfois pensé au film québécois Léolo (que j'ai vu il y a plusieurs années), dans lequel un garçon vit son éveil sexuel de toutes sortes de façons. Léolo est teinté d'humour noir, tandis que Malena a un air presque nostalgique et sentimental. Je ne veux pas paraître sexiste, mais le film n'aurait pas eu le même effet s'il avait été écrit et réalisé par une femme. Tornatore semble bien connaître comment un jeune de treize ans se sent face à sa sexualité. La scène finale est parfaite (plusieurs cinéastes manquent la conclusion de leurs films), on ressent un mélange de tristesse et de soulagement.
Affiche du film
Bande-annonce du film (sur Internet Movie Database)