MARIA, LLENA ERES DE GRACIA

(MARIA FULL OF GRACE)

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Drame

2004. Réalisation: Joshua Marston. Avec: Catalina Sandino Moreno, Virgina Ariza, Yenny Paola Vega et Charles Albert Patiño. Scénario: Joshua Marston. Couleur/1h42.

        Une adolescente colombienne (Moreno), enceinte et pauvre, décide de travailler pour des trafiquants de drogue afin de se faire de l'argent. Son estomac rempli d'héroïne, la jeune femme voyage aux États-Unis afin de faire sa livraison. Ce qui s'ensuit changera sa vie de façon dramatique. 

        La jeune Catalina Sandino Moreno est très solide dans le rôle principal, elle fut nominée pour en Oscar. Elle semble très à l'aise dans la peau de son personnage, et on peut facilement s'identifier avec la jeune Maria. Le réalisateur Joshua Marston ne tente pas de nous faire un sermon sur la moralité et ne prend pas ses personnages en pitié. Maria et sa copine Blanca savent ce qu'elles font, et elles vivent un cauchemar qui les fera vieillir. Le scénario très bien construit nous permet de suivre leur route en détail, et l'expérience n'est pas très plaisante.

        Par contre, je n'ai pas tout à fait saisi comment Maria a réussi à s'en sortir après s'être fait arrêter par les autorités américaines. Nous la voyons clairement aller à la salle de bains afin de faire sortir l'héroïne de son système (et une policière est assise à côté d'elle), mais la scène est coupée rapidement. Logiquement, si Maria a pu excréter l'héroïne de son système, les autorités auraient vu qu'elle était coupable. Mais qu'est-il arrivé en fait ? Pendant la scène suivante, elle part sans conséquences. 

        Ce film est sombre, parfois silencieux, et il y a peu de musique qui accompagne les scènes difficiles. Joshua Marsten ne glorifie pas le monde de la drogue, et il ne le condamne pas de façon artificielle en nous montrant des scènes poussées ou mélodramatiques. Le trafic d'héroïne est présenté de façon très réel, on croit parfois regarder un bon documentaire. Dans ce film, on nous suggère que la vie humaine peut être moins importante que l'argent; les jeunes femmes qui transportent la drogue rendent leur âme en même temps.

        J'ai aimé la façon dont le réalisateur nous présente les États-Unis. Contrairement à plusieurs films, l'Amérique n'est pas le paradis terrestre pour la jeune colombienne. On voit des allées sombres, des criminels, une petite chambre d'hôtel où une mort horrible a lieu etc. Les États-Unis représentent un avenir plus positif pour Maria vers la fin du film, mais ce pays n'est pas glorifié. Maria fait un choix crucial à la fin, et on espère qu'elle prendra la bonne voie cette fois-ci.

Affiche du film

Bande-annonce du film (sur Internet Movie Database)

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