STAR TREK II : THE WRATH OF KHAN

(STAR TREK II : LA

COLÈRE DE KHAN)

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Drame de science-fiction

1982. Réalisation : Nicholas Meyer. Avec : William Shatner, Ricardo Montalban, Leonard Nimoy et DeForest Kelley. Scénario : Harve Bennett et Jack B. Sowards. Couleur/1h53.

        Cette suite énergique et bien réalisée au premier film de 1979 oppose l’équipage de l’amiral Kirk avec un vieil ennemi nommé Khan (Montalban), qui s’est emparé d’un vaisseau et désire la vengeance.

        Le film est en fait la suite de Space Seed (1967), un épisode de la série-TV Star Trek. Le scénario de The Wrath of Khan est rempli d’humour, d’action et de suspense. L'histoire inclut également quelques références à la littérature anglaise. On entend parler de John Milton et on entend également des extraits de A Tale of Two Cities de Charles Dickens. Remarquez bien le roman que M. Spock donne à son amiral comme cadeau d'anniversaire. Le roman est A Tale of Two Cities. La fin du film nous fait penser à la fin de ce roman: un personnage se sacrifie de façon héroïque pour le bien des autres. Le dénouement de Star Trek II nous rappelle beaucoup la mort symbolique de Sydney Carton, un des personnages les plus mémorables dans l'oeuvre de Dickens. À la fin du film, l'amiral Kirk cite la fin de ce roman: «It's a far better thing I do than I've ever done before ...». 

         Le film contient d'autres références à la littérature. Vers le milieu de Star Trek II, Khan cite un passage de Moby Dick, le roman de Herman Melville: «I'll chase him round Good Hope, and round the Horn, and round the Norway Maelstrom, and round perdition's flames before I give him up.» Khan devient le commandant d'un vaisseau spatial et il souhaite la mort de l'amiral Kirk. Khan nous fait un peu penser au capitaine Ahab dans Moby Dick, un homme obsédé par la vengeance. Il est possible que ces parallèles entre la littérature anglaise et l'histoire de science-fiction ne soient qu'une coïncidence, mais j'ai remarqué que le film prend quelques éléments de la littérature et les intègre dans un monde futuriste. 

        Star Trek II n'est pas le seul film de la série qui nous rappelle la littérature. Le sixième film Star Trek a comme titre The Undiscovered Country, un terme utilisé dans la pièce Hamlet de William Shakespeare.

        L'intérêt pour la littérature classique se reflète dans le dialogue de Star Trek. Le dialogue utilisé n'est pas enfantin ou simpliste comme dans certains autres films de science-fiction (je pense à Star Wars). Comme dans la série des années 60, le vocabulaire des personnages est intelligent et parfois profond, ce qui les rend encore plus captivants. James Kirk est un homme particulièrement intéressant: il est cultivé, professionnel et loyal. 

        Les personnages sont beaucoup plus intrigants que dans le premier film de 1979. Le scénario de Star Trek: The Motion Picture est froid et sans émotions, ce qui se différencie de l'atmosphère plus chaleureuse et humaine de la série-TV. Dans Star Trek II, l'histoire inclut les thèmes de courage, d'amitié et de sacrifice qui sont majestueusement accompagnés d'une tendresse parfois émouvante ... et la fin est mémorable et dramatique. Une grande amélioration à cette froideur du premier film. Je n’oserais pas vous divulguer la fin de Star Trek II, c'est l'une des meilleures surprises ! (Mais vous saurez la fin quand même si vous lisez ma critique de Star Trek III).

Affiche du film

Bande-annonce du film (sur Internet Movie Database)

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