(CHAUFFEUR DE TAXI)
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Drame de moeurs
1976. Réalisation: Martin Scorsese. Avec: Robert De Niro, Jodie Foster, Cybill Shepherd et Harvey Keitel. Scénario: Paul Schrader. Couleur/1h54.
Travis Bickle, un vétéran de la guerre du Viêt-nam, travaille maintenant comme chauffeur de taxi en plein coeur de New York. Ses habiletés sociales ne sont pas des plus raffinées, et il a de la difficulté à séduire Betsy (Shepherd), une jeune femme qu'il tente désespérément de courtiser. Devenu de plus en plus déséquilibré et impulsif, Travis devient obsédé par la corruption et la laideur des rues de Manhattan. Ce qui le rend encore plus dangereux est l'amas d'armes à feu qu'il a achetés d'un vendeur local.
Ce film à saveur sociale et psychologique est devenu une légende avec le temps, considéré par plusieurs comme étant un chef d'oeuvre qui a marqué le cinéma contemporain. Personnellement, je ne trouve pas qu'il s'agit d'un film aussi légendaire que certains le croient, mais il est tout de même efficace et captivant. Robert De Niro, qui n'avait que 33 ans à l'époque, a solidifié sa carrière de vedette hollywoodienne dans le rôle de Travis Bickle, un homme qui peut sauter à n'importe quel moment et ne sait pas comment gérer sa souffrance quotidienne. La mise en scène remarquable de Martin Scorsese dépeint les rues new-yorkaises comme étant des tunnels profonds qui mènent a l'enfer, tandis que la trame sonore inoubliable de Bernard Herrmann (qui a composé la musique de films classiques comme Psycho ou Citizen Kane) vient agrémenter le tout.
Dans ce récit tragique et parfois déprimant, on voit une prostituée de 12 ans nommée Iris (la jeune Jodie Foster, très impressionnante dans un rôle exigeant) qui travaille pour un souteneur crapuleux (Harvey Keitel). Les scènes où Travis tente de sauver Iris de son enfer de la prositution donnent une certaine humanité au traitement, tandis que la confrontation finale symbolise le point culminant explosif de Travis. (Voir mon essai sur The Devil's Own/La Rage au coeur, qui étudie l'imprégnation/détonation utilisé dans plusieurs films hollywoodiens).
Malgré la fin violente du film, Taxi Driver ne glorifie par les armes à feu ou les fusillades. Scorsese ne prend pas son protagoniste en pitié non plus. On a tous rencontré des gars comme Travis Bickle, j'en suis certain; des hommes un peu réservés, intenses, qui ne veulent pas toujours partager leur douleur intérieure. Bickle est le symbole universel du vétéran de guerre laissé à lui-même dans la société après avoir servi son pays, une société qui l'a abandonné d'une certaine manière. Il s'agit d'un très bon film, pas d'un chef d'oeuvre, mais d'un commentaire social qui ne cache pas la vérité et nous éblouit par son réalisme.
Cannes 1976: Palme d'or (Martin Scorsese)
Affiche du film
Bande-annonce (sur Internet Movie Database)
1976. Réalisation: Martin Scorsese. Avec: Robert De Niro, Jodie Foster, Cybill Shepherd et Harvey Keitel. Scénario: Paul Schrader. Couleur/1h54.
Travis Bickle, un vétéran de la guerre du Viêt-nam, travaille maintenant comme chauffeur de taxi en plein coeur de New York. Ses habiletés sociales ne sont pas des plus raffinées, et il a de la difficulté à séduire Betsy (Shepherd), une jeune femme qu'il tente désespérément de courtiser. Devenu de plus en plus déséquilibré et impulsif, Travis devient obsédé par la corruption et la laideur des rues de Manhattan. Ce qui le rend encore plus dangereux est l'amas d'armes à feu qu'il a achetés d'un vendeur local.
Ce film à saveur sociale et psychologique est devenu une légende avec le temps, considéré par plusieurs comme étant un chef d'oeuvre qui a marqué le cinéma contemporain. Personnellement, je ne trouve pas qu'il s'agit d'un film aussi légendaire que certains le croient, mais il est tout de même efficace et captivant. Robert De Niro, qui n'avait que 33 ans à l'époque, a solidifié sa carrière de vedette hollywoodienne dans le rôle de Travis Bickle, un homme qui peut sauter à n'importe quel moment et ne sait pas comment gérer sa souffrance quotidienne. La mise en scène remarquable de Martin Scorsese dépeint les rues new-yorkaises comme étant des tunnels profonds qui mènent a l'enfer, tandis que la trame sonore inoubliable de Bernard Herrmann (qui a composé la musique de films classiques comme Psycho ou Citizen Kane) vient agrémenter le tout.
Dans ce récit tragique et parfois déprimant, on voit une prostituée de 12 ans nommée Iris (la jeune Jodie Foster, très impressionnante dans un rôle exigeant) qui travaille pour un souteneur crapuleux (Harvey Keitel). Les scènes où Travis tente de sauver Iris de son enfer de la prositution donnent une certaine humanité au traitement, tandis que la confrontation finale symbolise le point culminant explosif de Travis. (Voir mon essai sur The Devil's Own/La Rage au coeur, qui étudie l'imprégnation/détonation utilisé dans plusieurs films hollywoodiens).
Malgré la fin violente du film, Taxi Driver ne glorifie par les armes à feu ou les fusillades. Scorsese ne prend pas son protagoniste en pitié non plus. On a tous rencontré des gars comme Travis Bickle, j'en suis certain; des hommes un peu réservés, intenses, qui ne veulent pas toujours partager leur douleur intérieure. Bickle est le symbole universel du vétéran de guerre laissé à lui-même dans la société après avoir servi son pays, une société qui l'a abandonné d'une certaine manière. Il s'agit d'un très bon film, pas d'un chef d'oeuvre, mais d'un commentaire social qui ne cache pas la vérité et nous éblouit par son réalisme.
Cannes 1976: Palme d'or (Martin Scorsese)
Affiche du film
Bande-annonce (sur Internet Movie Database)