AMERICAN SNIPER
(TIREUR D'ÉLITE AMÉRICAIN)

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Drame biographique


2015. Réalisation: Clint Eastwood. Avec: Bradley Cooper, Sienna Miller, Keir O'Donnell et Kyle Gallner. Scénario: Jason Hall. Couleur/2h13.

Évocation réussie de la vie de Chris Kyle, un jeune soldat venant du Texas qui est devenu tireur d'élite très respecté pour les Navy SEALS. Suite aux attentats du 11 septembre 2001, Kyle est envoyé en Irak et son talent de tireur embusqué sauve la vie de plusieurs de ses compatriotes. Mais lorsqu'il revient à sa femme et ses enfants, les cauchemars de ce qu'il a vu en Irak reviennent le hanter. Envoyé à répétition dans les zones de guerre les plus dangereuses, Chris commence peu à peu à souffrir de syndromes post-traumatiques qui finissent par affecter sa santé mentale.

Ce film solidement mis en scène par Clint Eastwood est tiré d'un fait vécu qui s'est fait connaître suite à la sortie du livre American Sniper, écrit par Chris Kyle lui-même ainsi que par Scott McEwen et Jim DeFelice. American Sniper n'a pas le pouvoir émouvant des films précédents d'Eastwood tels que Gran Torino (2008) ou Changeling (2008), mais l'interprétation très ressentie de Bradley Cooper remonte ce film qui relate les faits de manière parfois trop bâclée. Les scènes montrant Kyle qui souffre de syndromes post-traumatiques lorsqu'il est aux États-Unis débordent de réalisme et évitent le cliché hyperconnu de montrer des flashbacks répétitifs. Cooper incarne Kyle avec sensibilité et aussi avec une certaine subtilité. Les prises de vue époustouflantes nous situent en plein coeur de l'action dans les zones de guerre, et les scènes de combat mélangent violence et confusion avec assez de tact.

American Sniper n'a pas comme objectif de nous montrer la réalité de la guerre en Irak avec une précision quasi-documentaire, et le film ne sombre pas dans le patriotisme pompier. L'histoire accentue le vécu de Chris Kyle ainsi que sa fidelité envers son travail et ses responsabilités militaires. Cela étant dit, je m'attendais à voir plus de scènes vraiment bouleversantes et mémorables; pensons à cette scène déchirante dans Born on the Fourth of July/Né un 4 juillet où Ron Kovic fait une crise d'angoisse chez ses parents lorsqu'il revient en chaise roulante. American Sniper n'a aucune scène semblable qui m'a vraiment renversé, il fonctionne bien comme histoire biographique et drame de guerre mais n'a pas les étincelles nécessaires pour en faire un vrai classique.
Oscars 2015: Meilleur montage de son.
Affiche du film
Bande-annonce (sur Internet Movie Database)

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