CHILDREN OF MEN
(LES FILS DE L'HOMME)

«««


Drame de science-fiction

2006. Réalisation: Alfonso Cuarón. Avec: Clive Owen, Michael Caine, Julianne Moore et Chiwetel Ejiofor. Scénario: Alfonso Cuarón, Timothy J. Sexton, David Arata, Mark Fergus et Hawk Ostby. Couleur/1h48.

        On se trouve en l'an 2027. L'Angleterre est maintenant un régime totalitaire qui n'accepte plus d'immigrants. De plus, la population entière est stérile. Un groupe de rebelles, qui défend les droits des immigrants, entre en lutte avec les forces armées. Theo (Clive Owen), un ancien activiste, est contacté par son ex-conjointe Julian (Moore). Celle-ci a pris la tête du mouvement militant et cherche l'aide auprès de Theo; ils doivent accompagner une jeune femme miraculeusement enceinte à un refuge spécifique. L'avenir de l'humanité repose sur les épaules de Theo et des autres rebelles. JE DÉVOILE DES RENSEIGNEMENTS IMPORTANTS SUR LE SCÉNARIO AU CAS OÙ VOUS N'AVEZ PAS ENCORE VU LE FILM ...

          Ce thriller de science-fiction d'origine américaine/britannique est un mélange d'éléments futuristes que nous avons déja vus dans 1984, Mad Max et Metropolis. L'accent est fortement mis sur l'action, la mise en scène ingénieuse et énergique d'Alfonso Cuaron (Y tu mamá también) démontre ses habiletés remarquables derrière la caméra. Les poursuites sont haletantes et étourdissantes, la violence est directe et réaliste (surtout la scène où Julian se fait fusiller dans la voiture). Toutefois, lorsqu'on observe la simplicité du scénario, on peut constater que la mise en scène dépasse l'importance de l'histoire. Basé sur le roman de P.D. James, le récit est intrigant et commente sur l'avenir de notre société, mais on en sait très peu sur le personnage de Theo. Les scènes que partagent Theo et la jeune femme enceinte sont convenables pour ce genre de film, mais il n'y a rien de vraiment mémorable qui arrive. Comparons Children of Men à 1984, par exemple. 1984 est limité au plan technique, mais l'interaction entre les protagonistes est plus captivante. De plus, chaque grand film d'anticipation de ce genre comporte une scène mémorable qui le différencie des autres. 1984 comporte cette séquence de torture inoubliable; dans Fahrenheit 451 (1966) on voit cette scène notable où les personnages récitent le roman David Copperfi
eld dans la forêt enneigée. Dans A Clockwork Orange/L'Orange mécanique, Alex DeLarge est attaché à une chaise et doit regarder ces «films» de violence. Il n'y a aucune scène renversante dans Children of Men, ce qui explique les trois étoiles que je lui donne. Je sais que ce n'est pas chaque film de science-fiction qui doit être un chef-d'oeuvre, et c'est le cas cette fois-ci. Children of Men demeure un bon film, il m'a diverti, il possède l'ingéniosité technique et la qualité de décors nécessaires, mais ces qualités camouflent le fait que l'histoire ne fait qu'avancer de manière limitée et linéaire. Apparemment, le roman de P.D. James comporte des nuances très différentes du film (par exemple, il y a plus de détails entourant la relation entre Theo et Julian, on en apprend plus sur ce qui est arrivé à leur enfant etc). Cuarón aurait pu ajouter ces détails, cela aurait donné plus de couleur. Children of Men est appréciable mais surfait, il m'a plu mais il ne m'a pas épaté.

Affiche du film

Bande-annonce (sur Internet Movie Database)

RETOUR AU MENU