C.R.A.Z.Y.
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Drame
2005. Réalisation: Jean-Marc Vallée. Avec :
Marc-André Grondin, Michel Côté, Danielle Proulx et Pierre-Luc Brillant.
Scénario : Jean-Marc Vallée et François Boulay. Couleur/2h08.
Pendant les années 70 dans une banlieue de Montréal, Zachary Beaulieu tente de survivre son adolescence difficile. Son père est traditionnel et autoritaire, les quatre frères de Zachary se bousculent sans cesse dans la maison. Zachary sait qu'il est différent, non seulement parce qu'il est né le jour de Noël (et sa mère croit qu'il est un miracle de Dieu) mais aussi parce qu'il est homosexuel. Mais ce n'est pas quelque chose qu'il peut admettre à sa famille, surtout à son père.
Ce drame québécois inoubliable a épaté les critiques et le public en général lors de sa sortie. Le réalisateur Jean-Marc Vallée a travaillé sur son scénario pendant une dixaine d'années. Le film traite de l'homosexualité de manière honnête, et les touches fantastiques (les visions de Zachary, etc) ajoutent un goût symbolique au film. On y voit souvent des références à la religion. Je ne sais pas si on nous suggère que Zachary est un Jésus Christ des temps modernes (persécuté par les gens qui l'entourent), ou si Jean-Marc Vallée fait un parallèle entre les fortes croyances religieuses de l'époque et l'attitude homophobe de la société (on entend sans arrêt le mot «fif»). Peu importe, le film est fascinant du début à la fin.
Les scènes où l'on voit les fêtes de famille sont d'une étonnante authenticité. C.R.A.Z.Y est un de ces films qui nous fait croire qu'on regarde un documentaire et non seulement une histoire fictive. Marc-André Grondin est excellent dans le rôle de l'ado troublé qui cherche sa place dans le monde (et dans sa famille). Michel Côté est extraordinaire dans le rôle du père qui accepte mal l'homosexualité de son fils.
Le film est une vraie perle rare, à la fois touchant, observateur, et débordant d'humour noir.
Genie 2006: Meilleurs décors, meilleurs costumes, meilleur réalisateur, meilleur montage, meilleur montage sonore, meilleur film, meilleur acteur (Michel Côté), meilleure actrice secondaire (Danielle Proulx), meilleur scénario.