HOME ALONE

(MAMAN, J’AI RATÉ L’AVION)

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Comédie

1990. Réalisation : Chris Columbus. Avec : Macaulay Culkin, Joe Pesci, Catherine O’Hara et Daniel Stern. Scénario : John Hughes. Couleur/1h42.

Quelques jours avant Noël, la famille McCallister se prépare à partir en vacances. Une panne d'électricité désactive le réveille-matin des parents, Peter (John Heard) et Kate (O'Hara). En état de panique, ils se rendent compte qu'ils se sont réveillés trop tard et risquent de rater leur vol à Paris. Pendant tout le chaos, les McCallister partent en vitesse avec les autres membres de leur famille afin de se rendre à l'aéroport à l'heure. Mais ils oublient leur fils Kevin (Culkin), qui n'a que huit ans et se trouve maintenant seul à la maison. De plus, les deux cambrioleurs pas très futés Harry (Pesci) et Marvin (Stern) remarquent la belle grande maison des McAllister et pensent y trouver quelques items qui valent cher.

Cette comédie au succès phénoménal a rapporté plus de 470 millions de dollars lors de sa sortie. Léger, divertissant et bien réalisé par Chris Columbus (Adventures in Babysitting/Escapades d’un Soir), Home Alone est devenu un classique de Noël qui joue souvent à la télé en décembre. Macaulay Culkin, qui avait auparavant joué dans Uncle Buck/Oncle Buck (1989) également écrit par John Hughes, fait un travail admirable dans le rôle du petit garçon qui s'avère plus ingénieux qu'on l'aurait cru, surtout lorsqu'il doit affronter les deux voleurs idiots. Ce film a propulsé Culkin vers le succès à Hollywood, et son personnage a séduit les cinéphiles de tous âges. Joe Pesci est particulièrement savoureux dans le rôle du cambrioleur Harry, et Daniel Stern est tordant en campant son copain Marvin. Roberts Blossom brime de sincérité dans le rôle du voisin mystérieux qui est pourtant bien gentil.

Le film est à son meilleur lorsqu'il met l'emphase sur l'humour innocent et les situations plus légères; par exemple, lorsque Kevin fait du toboggan dans la maison, ou lorsqu'il a peur d'aller dans le sous-sol à cause de la fournaise qui semble être un monstre. Ces scènes sont charmantes et démontrent beaucoup d'imagination. Elles représentent avec assez de finesse ce qu'un petit garçon de cet âge voudrait faire dans sa maison (mais n'oserait peut-être jamais). J'ai également aimé la scène dans l'église lorsque Kevin se lie d'amitié avec le voisin Marley et ils se font quelques confidences. La scène peut paraître un peu sirupeuse, mais elle fonctionne bien.

Le film perd un peu de son charme lorsque Kevin organise toutes sortes de pièges élaborés afin d'empêcher les deux cambrioleurs d'entrer dans sa maison. On assiste à un amas de cascades et d'effets visuels évidemment montés par des techniciens d'Hollywood, ce qui se différentie du ton plus innocent au début. Malgré les artifices, ces séquences fonctionnent assez bien aussi et nous font penser aux dessins animés Lonny Toons (vous vous souvenez du coyote qui tente d’attraper le «road runner»?). Le tout est tellement «tiré par les cheveux», excusez l'expression, et peu croyable que la violence plus directe demeure tolérable et ne vise qu'à faire rire. Les bandits sont tellement hilarants que leur présence n'effraie pas les plus jeunes spectateurs, et les adultes peuvent apprécier les quelques répliques savoureuses. Quelques critiques se sont plaints de la violence que Kevin inflige aux deux bandits, mais la mise en scène et l'interprétation permettent à l'action de demeurer comique sans sombrer dans les cruautés (ce qui n'est pas le cas pour la suite, Home Alone 2).

Home Alone est un film typiquement commercial à cent pour cent, une superproduction faite pour divertir avec des effets faciles. Il ne s'agit pas d'une comédie qui retrace les meilleurs moments de l'enfance ou qui fait des observations soignées. C'est de l'action pure et dure, point final. Prenez ce film avec un grain de sel, on s’amuse mieux comme ça.

Affiche du film

Bande-annonce du film (sur Internet Movie Database)

                                                                          
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