THE INTERNSHIP
(LE STAGE)
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Comédie
2013. Réalisation: Shawn Levy. Avec: Vince Vaughn, Owen Wilson, Rose Byrne et Tiya Sircar. Scénario: Vince Vaughn et Jared Stern. Couleur/2hres.
Deux
vendeurs dans la quarantaine (Vaughn et Wilson) perdent leur emploi
lorsque la compagnie pour laquelle ils travaillent ferme ses portes.
Ils décident de faire application à un stage offert dans la
prestigieuse compagnie de Google. Les jeunes étudiants dans la
vingtaine ainsi que le prof du campus prennent un joyeux plaisir à se
moquer des deux nouveaux venus qui sont considérés comme étant des
dinosaures dans le monde de l'informatique.
Vaughn et Wilson campent des personnages aimables. Depuis The Wedding Crashers/Garçons sans honneur, on peut reconnaȋtre que ces deux vedettes travaillent très bien ensemble. The Internship
commence de manière prometteuse avec quelques moments comiques, mais le
film sombre dans les clichés et les dénouements prévisibles. Par
exemple, la belle jeune femme (Byrne) finit par s'attacher au
personnage d'Owen Wilson malgré son ineptie. Il y a bien sûr le méchant
du film, un jeune informaticien insolent qui se pense meilleur que tout
le monde.
Quelques scènes font grincer les dents,
je n'ai jamais compris si le ton devait être satirique ou non. Par
exemple, je pense à cette scène où Owen Wilson et Rose Byrne sortent au
restaurant pour le première fois. Le dialogue de Wilson titube entre le
charmant et l'insultant. Comme pour compenser pour le fait que le
matériel supposément comique ne soit pas assez fort ou mémorable, les
scénaristes poussent quelques scènes moralisatrices sur l'importance
d'être soi-même. Quelques séquences sont tout simplement étranges,
comme celle où Vince Vaughn jase avec le barbu renfermé qui a toujours
des écouteurs sur les oreilles. Ce barbu semble faire un rot ou se
râcler la gorge (on peut presque entendre les scénaristes s'esclaffer
entre eux), ce qui suggère une excentricité de la part de ce
personnage. Mais cette petite excentricité est complètement inutile
dans cette scène puisque le barbu joue un si petit rôle et on ne finit
jamais par le connaître. Enfin, pour mettre la cerise sur la crème
glacée, le jeune asiatique surprotégé par sa mère finit par lui tenir
tête à la fin. Nous sommes supposés sourire et lever le pouce, mais la
scène m'a fait rouler les yeux. De plus, je n'ai jamais vraiment
compris comment ces deux vendeurs un peu étranges ont fini par graduer
de leur stage avec autant de succès. Mais il s'agit bien sûr d'un film
américain d'un grand studio, donc la fin heureuse est bien sûr
nécessaire.
Cette comédie ratée a tous les éléments
d'un bon film: des personnages attachants, deux comédiens de talent et
une mise en scène assez alerte malgré le manque de spontanéité du
scénario. Mais le tout est prévisible et pas assez mordant pour
captiver notre attention.
Affiche du film
Bande-annonce (sur Internet Movie Database)