THE KING OF COMEDY
(LA VALSE DES PANTINS)
«««
Comédie dramatique
1983. Réalisation: Martin Scorsese. Avec: Robert De Niro, Jerry Lewis, Diahnne Abbott et Sandra Bernhard. Scénario: Paul D. Zimmerman. Couleur/1h50.
Rupert Pupkin (De Niro), un homme solitaire dans la
trentaine, rêve de devenir humoriste populaire. Un soir, lorsque le
célèbre animateur de talk show Jerry Lanford se dirige vers sa
limousine entouré d'une centaine de fans, Rupert réussit à pénétrer
dans le véhicule à l'insu de Langford. Celui-ci est surpris et un peu
irrité que ce parfait étranger soit entré si facilement, mais Rupert
réussit à jaser avec l'animateur et lui demande conseil sur comment se faire
connaître dans le monde du show business.
Langford l'invite à venir le voir à son bureau, Rupert prend
son invitation très au sérieux. Un jour, il se rend au studio de Langford afin
de le rencontrer, mais se fait ignorer à répétition. Rupert digère
mal ce qui arrive, donc il planifie quelque chose
qui le rendra non seulement célèbre mais qui lui donnera un certain
pouvoir sur Langford.
Le réalisateur Martin Scorsese, qui s'est fait connaître avec son Mean Streets/Les Rues chaudes et Taxi Driver/Chauffeur de taxi,
insuffle beaucoup d'énergie et de rebondissements dans ce film
sério/comique qui observe avec honnêteté le pouvoir des célébrités. De
Niro livre une performance remarquable dans le rôle de Rupert Pupkin;
il nous fait un peu penser à Travis Bickle dans Taxi Driver mais
Rupert n'a pas autant un penchant pour la violence. Jerry Lewis est
notable dans le rôle de l'animateur télé, et on doit également admirer
le jeu prenant de Sandra Bernhard qui joue la femme déséquilibrée qui
aide Rupert à exécuter son plan.
Comme dans Taxi Driver, on ne
connaît pas entièrement la différence entre la réalité et la fantaisie;
on voit quelques séquences où Rupert imagine quelques rencontres avec
Jerry Langford et on comprend vite que Rupert souffre d'un désordre
mental. Comme à la fin de Taxi Driver (plusieurs
critiques ont remis en question le sort de Travis Bickle, en se
demandant s'il ne s'agissait que d'un rêve ou d'une hallucination), la
fin de King of Comedy est
discutable. Quelques autres séquences ne sont pas à cent pour cent
expliquées; on se demande si la mère de Rupert habite vraiment avec
lui. On ne la voit jamais et il est possible qu'elle n'existe que dans
son imagination.
J'ai apprécié la mise en scène nerveuse et l'interprétation pleine d'aisance dans King of Comedy, mais il ne m'a pas épaté autant que Taxi Driver
et je crois qu'il est un des films de Scorsese les moins marquants. Je
m'attendais constamment à une scène d'une insoutenable puissance, ou à
un dénouement plus fort. Ceci n'arrive pas dans ce film; il est bon
mais c'est tout.
Affiche du film
Bande-annonce (sur Internet Movie Database)