LIFE AS A HOUSE 

(LA MAISON SUR LA FALAISE)

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Drame psychologique

2001. Réalisation: Irwin Winkler. Avec: Kevin Kline, Kristin Scott Thomas, Hayden Christensen et Mary Steenburgen. Scénario: Mark Andrus. Couleur/2h07.

        Un architecte dans la quarantaine (Kline) réalise que sa vie n'est plus comme avant: il est déprimé, divorcé, son fils adolescent se comporte de façon inquiétante et tout semble en désordre. Il invite son fils à venir passer l'été chez-lui, l'architecte veut se construire une nouvelle maison et il a besoin d'un coup de main. La construction, le travail manuel et la persévérance aident l'adolescent à se former une identité et à surmonter ses problèmes.  

        Hayden Christensen est exceptionnellement bon dans le rôle du jeune Sam, le comédien est très bien dirigé par le réalisateur Irwin Winkler. Kevin Kline et Kristin Scott Thomas sont également bons.

        Par contre, le film nous déçoit lorsqu'il nous lance quelques tournures idiotes à la figure. Le voisin détestable et froid n'existe que pour une raison: être le méchant du film et se faire détester par les spectateurs. Les scènes dans lesquelles il se retrouve sont mal écrites et finissent par nous distraire de la relation intéressante entre Kline et Christensen. Le voisin est une caricature pitoyable et stéréotypée. (Arrêtez de lire si vous ne voulez pas trop en savoir sur la fin du film).

        La scène à la fin, qui nous suggère que le voisin détestable était réellement le client dans cette limousine, est tellement invraisemblable que j'ai plissé les yeux. On voit ce genre de conclusion dans plusieurs films: la surprise à la dernière minute règle tous les problèmes des personnages. Il est facile d'éjecter ce voisin du scénario en créant une coïncidence ou un lien avec un événement que nous avons vu auparavant. C'est une très mauvaise décision de la part du scénariste Mark Andrus.

       De plus, l'histoire secondaire qui accentue sur la relation sexuelle entre l'ami de Sam et la voisine (Mary Steenburgen) n'a pas beaucoup d'importance dans le film. On réalise que l'histoire doit couvrir la vie de plusieurs personnages, mais la structure est médiocre.

       On ne sait jamais vers où se dirige Life as a House: est-ce un drame de moeurs honnête ou un drame psychologique émouvant qui met l'accent sur l'architecte et son fils troublé ? Ça serait bon de le savoir.

        La métaphore centrale du film n'est pas des plus subtiles: la maison symbolise évidemment la «construction» de l'identité et de la maturité de l'adolescent. Le fait que Sam puisse finir cette maison signifie qu'il a évolué et qu'il prend la relève de son père, tout en étant plus adulte et responsable.

        Je critique beaucoup ce film en accentuant sur le négatif. Son classement trois étoiles existe pour une raison. Life as a House est quand même acceptable parce qu'il nous séduit avec quelques performances notables et une histoire familière mais touchante. Le film est bon mais de façon artificielle et légère.

Affiche du film

Bande-annonce du film (sur Internet Movie Database)

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