MAD MAX
(BOLIDES HURLANTS)
«««

Drame de science-fiction
1980. Réalisation: George Miller. Avec: Mel Gibson, Joanne Samuel, Hugh Keays-Byrne et Steve Bisley. Scénario: James McCausland, George Miller et Byron Kennedy. Couleur/1h30.

En Australie dans un futur proche, des gangs de délinquants sèment la terreur tandis que la population se révolte à cause du manque de pétrole. Max Rockatansky (Gibson) est un policier courageux qui garde toujours son sang-froid. Ses supérieurs lui donnent une Pursuit Special, une voiture ultra-sophistiquée au moteur V8 et muni d'un compresseur, un véhicule idéal pour les poursuites. Max se sert de son bolide spécialisé pendant une guerre sans merci avec le gang de motards «Aigles de la route» qui terrorise les communautés locales.

Ce film au budget très modeste a connu un succès considérable grâce aux cascades impressionantes et la mise en scène musclée. Mel Gibson, peu connu à l'époque et ayant peu d'expérience, avait joué dans le film australien Summer City en 1977. Né à Peekskill New York mais ayant passé sa jeunesse en Australie, Gibson suivait des cours d'art dramatique lorsqu'il décrocha le rôle principal dans Mad Max. On n'accentue pas la psychologie de ses personnages ou les nuances, il s'agit d'un pur film d'action avec des prises de vue étourdissantes et des scènes assez violentes pour l'époque. Comparé à la suite Road Warrior/Le Défi (1982), l'action dans l'original est plus atténuée et moins agressive. Dans Mad Max, il y a quelques longueurs qui font perdre le rythme. Le meilleur est vers la fin, lorsque le vaillant policier poursuit les motards dans le but de se venger.

On connaît maintenant le talent incontesté de Mel Gibson, qui joue des personnages plus profonds dans ses futurs films. Max est plus symbolique et Gibson le joue avec la froideur nécessaire. Malgré cela, on voit Max avec sa femme Jessie (Samuel) et son jeune fils, ce qui donne un peu plus d'humanité au récit. Les poursuites d'autos sur les longues routes désertes procurent toute une expérience rarement vue au cinéma. Mad Max a inspiré des films de science-fiction aux thèmes semblables. Le réalisateur George Miller, qui a travaillé comme médecin avant de se lancer dans le cinéma, utilise son expertise médicale afin de filmer des scènes d'accident et de désastre avec assez de réalisme.

Il est parfois difficile de comprendre l'accent australien (Gibson a perdu son accent avec le temps), la version doublée en français m'a beaucoup aidé. Le dialogue est un peu quétaine à quelques reprises, et l'interprétation des autres comédiens semble un peu forcée. Mais j'ai aimé le film, il demeure mémorable malgré ses imperfections et on peut apprécier la mise en scène notable et les cascades qui coupent le souffle.

Affiche du film


RETOUR AU MENU