MISERY
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Drame d'horreur
1990. Réalisation: Rob Reiner. Avec: James Caan, Kathy Bates, Richard Farnsworth et Lauren Bacall. Scénario: William Goldman. Couleur/1h50.
L'écrivain Paul Sheldon (Caan), qui vient de finir un roman, est sérieusement blessé suite à un accident de voiture. Une infirmière (Bates) lui sauve la vie et l'héberge chez elle pendant plusieurs mois. Avec ses deux jambes cassées, Sheldon est incapable de marcher. Cette femme prend soin de lui et tout semble bien se passer ... jusqu'au jour où elle s'avère imprévisible et menaçante. Sheldon est prisonnier dans ce lit et se retrouve à la merci de cette infirmière déséquilibrée.
Ce film de suspense contient une tension constamment insoutenable, le scénario (basé sur le célèbre roman de Stephen King) est brillamment structuré et nous place dans la peau de l'écrivain vulnérable. L'atmosphère claustrophobe augmente la tension, mais le réalisateur Rob Reiner ne va pas aux extrêmes afin de nous effrayer. Les endroits les plus simples semblent sombres et menaçants: le salon, la petite maison isolée, cette chambre où se retrouve Paul Sheldon. Les prises de vue et la musique créent tout un effet angoissant, ce film n'est pas un autre Nightmare on Elm Street avec des effets sensationnels ou des situations invraisemblables. Misery, comme l'oeuvre de Stephen King The Shining, fait ressortir la terreur des endroits les plus familiers.
L'interprétation saisissante de Kathy Bates est mémorable, son Annie Wilkes nous donne des frissons. James Caan joue son rôle avec brio, le film devient un jeu psychologique entre Wilkes et Sheldon. On reste sur le bord de notre siège lors des scènes où l'écrivain tente de sauver sa peau; la meilleure scène est celle où Sheldon se promène en fauteuil roulant à la recherche d'un téléphone. Richard Farnsworth et Frances Sternhagen détendent l'atmosphère dans quelques scènes plus comiques; il y a souvent de l'humour noir dans les histoires de Stephen King.
Du début un peu jovial jusqu'à la scène finale violente, Misery n'arrête pas pour une seconde. Il n'y a aucun effet visuel épatant ou des scènes grotesques à l'extrême, c'est un film relativement simple qui est rehaussé par le jeu électrisant de Kathy Bates. À voir, mais pas avant d'aller dormir.
Oscars 1991: Meilleure actrice (Kathy Bates).
Golden Globe Awards 1991: Meilleure actrice (Kathy Bates).
