(LE POST)
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Drame historique
2018. Réalisation: Steven Spielberg. Avec: Meryl Streep, Tom Hanks, Bob Odenkirk et Bruce Greenwood. Scénario: Liz Hannah et Josh Singer. Couleur/1h56.
En 1971, l'analyste militaire Dan Ellsberg vole des documents confidentiels qui décrivent en détails comment le gouvernement américain a camouflé des faits cruciaux concernant des opérations militaires au Viêt Nam (on appelle ces documents les Pentagon Papers). Ellsberg contacte les journalistes du New York Times et leur fournit une copie de ces documents. La presse du Times publie alors un article qui déclenchera toute une réaction négative du gouvernement et du public. Le rédacteur en chef du Washington Post, Ben Bradlee (Hanks), désire que son journal arrive à la hauteur du New York Times. Un des journalistes de Bradlee réussit à trouver Ellsberg qui lui révèle toute l'information nécessaire sur les Pentagon Papers. Bradlee réalise que si le Post publie un article sur ces documents, il y aura des conséquences judiciaires. Il tente de convaincre la directrice Kay Graham que leur devoir d'informer le public devrait être leur priorité. Mais Graham ne veut pas se faire des ennemis, et elle sait que le président Nixon va bientôt s'impliquer dans cette affaire.
Tiré d'un fait vécu qui était le précurseur du scandale Watergate des années 70, The Post relate des faits historiques avec acuité mais demeure également pertinent en 2018; on peut comparer les événements de cette époque au mépris actuel que le Président Donald Trump ressent envers les journalistes (d'où vient l'expression "fake news" qu'on entend si souvent aux nouvelles). The Post fait une observation saisissante sur la liberté d'expression des médias et la responsabilité numéro un des journalistes: diffuser les nouvelles, qu'elles soient pour le gouvernement ou contre. Meryl Streep est extraordinaire comme toujours dans le rôle de la directrice qui se voit désemparée face à une décision difficile: mettre en péril l'avenir et la réputation d'une entreprise familiale, ou ne pas exposer la vérité au public. Elle est solidement appuyée par Tom Hanks, qui joue Ben Bradlee avec la conviction nécessaire. Les personnages ne sont pas profondément étudiés puisqu'ils ne sont pas l'objectif de ce projet ambitieux; on assiste à un moment crucial dans le journalisme américain, où le droit à l'information était en échec et le gouvernement tentait d'étouffer une affaire controversée.
Le film débute lentement et quelques conversations s'étirent éternellement. Ça m'a pris une bonne demi-heure avant de m'intéresser à toute cette histoire. Mais lorsque l'intrigue débute, le rythme du film accélère et le suspense nous tient en haleine. Le dialogue devient un peu forcé à quelques reprises, ce qui enveloppe le film d'une certaine superficialité. Mais le tout demeure une expérience énergique et fascinante, un rappel que l'histoire a tendance à se répéter.
Affiche du film
Bande-annonce (sur Internet Movie Database)
Drame historique
2018. Réalisation: Steven Spielberg. Avec: Meryl Streep, Tom Hanks, Bob Odenkirk et Bruce Greenwood. Scénario: Liz Hannah et Josh Singer. Couleur/1h56.
En 1971, l'analyste militaire Dan Ellsberg vole des documents confidentiels qui décrivent en détails comment le gouvernement américain a camouflé des faits cruciaux concernant des opérations militaires au Viêt Nam (on appelle ces documents les Pentagon Papers). Ellsberg contacte les journalistes du New York Times et leur fournit une copie de ces documents. La presse du Times publie alors un article qui déclenchera toute une réaction négative du gouvernement et du public. Le rédacteur en chef du Washington Post, Ben Bradlee (Hanks), désire que son journal arrive à la hauteur du New York Times. Un des journalistes de Bradlee réussit à trouver Ellsberg qui lui révèle toute l'information nécessaire sur les Pentagon Papers. Bradlee réalise que si le Post publie un article sur ces documents, il y aura des conséquences judiciaires. Il tente de convaincre la directrice Kay Graham que leur devoir d'informer le public devrait être leur priorité. Mais Graham ne veut pas se faire des ennemis, et elle sait que le président Nixon va bientôt s'impliquer dans cette affaire.
Tiré d'un fait vécu qui était le précurseur du scandale Watergate des années 70, The Post relate des faits historiques avec acuité mais demeure également pertinent en 2018; on peut comparer les événements de cette époque au mépris actuel que le Président Donald Trump ressent envers les journalistes (d'où vient l'expression "fake news" qu'on entend si souvent aux nouvelles). The Post fait une observation saisissante sur la liberté d'expression des médias et la responsabilité numéro un des journalistes: diffuser les nouvelles, qu'elles soient pour le gouvernement ou contre. Meryl Streep est extraordinaire comme toujours dans le rôle de la directrice qui se voit désemparée face à une décision difficile: mettre en péril l'avenir et la réputation d'une entreprise familiale, ou ne pas exposer la vérité au public. Elle est solidement appuyée par Tom Hanks, qui joue Ben Bradlee avec la conviction nécessaire. Les personnages ne sont pas profondément étudiés puisqu'ils ne sont pas l'objectif de ce projet ambitieux; on assiste à un moment crucial dans le journalisme américain, où le droit à l'information était en échec et le gouvernement tentait d'étouffer une affaire controversée.
Le film débute lentement et quelques conversations s'étirent éternellement. Ça m'a pris une bonne demi-heure avant de m'intéresser à toute cette histoire. Mais lorsque l'intrigue débute, le rythme du film accélère et le suspense nous tient en haleine. Le dialogue devient un peu forcé à quelques reprises, ce qui enveloppe le film d'une certaine superficialité. Mais le tout demeure une expérience énergique et fascinante, un rappel que l'histoire a tendance à se répéter.
Affiche du film
Bande-annonce (sur Internet Movie Database)