SOMEWHERE IN TIME
(QUELQUE PART DANS LE TEMPS)
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Drame fantastique
1980. Réalisation : Jeannot Szwarc. Avec : Christopher Reeve,
Jane Seymour, Christopher Plummer et Teresa Wright. Scénario : Richard
Matheson. Couleur/1h43.
Un écrivain de Chicago (Reeve) décide de passer ses vacances dans un grand hôtel. Il voit soudainement une photo encadrée qui est accrochée au mur de l'hôtel. Il s’agit de la photo d’une ravissante jeune actrice (Seymour) du début du siècle. Fasciné par la beauté de cette jeune femme, l’écrivain décide de voyager dans le temps par des moyens subliminaux afin de la rencontrer.
Même si le thème peut sembler presque farfelu, le film est très bien interprété et son côté fantastique ne ruine pas la beauté romantique de l’histoire. La chimie entre Reeve et Seymour est brève mais fascinante. Les deux comédiens expriment leurs émotions par des regards, des gestes et des signes non-verbaux qui font preuve d’une interprétation de grande qualité.
Le personnage de Christopher Plummer sert bien sûr à être le méchant dans le film, mais son personnage n’est pas stéréotypé. Il est possessif, inquiet et parfois même pitoyable. Plummer joue bien son personnage parce que sa performance n'est pas trop poussée, il garde une certaine réserve.
Le scénario ajoute également quelques touches d’humour qui détendent l’atmosphère. Richard Collier (Reeve) est un homme moderne des années 80 qui agit comme un homme de son époque. Il s’adapte parfois difficilement à la mentalité des gens de 1912. Reeve sait quand être sérieux et émotif, mais il sait également comment se détendre et agir comme un gars normal. Le scénario permet à son personnage d’être tout à fait croyable et attachant. Christopher Reeve dégage beaucoup de chaleur humaine et il réussit toujours à donner vie à ses personnages. Reeve m’a impressionné dans les films Superman et il ne me déçoit pas cette fois-ci.
Jane Seymour a été parfaitement choisie pour jouer le rôle de la femme éternelle. Seymour est une femme ravissante, son personnage apprend à connaître Richard Collier et accepter ses manières parfois maladroites. Le scénario aurait pu inclure quelques scènes additionnelles pour renforcer la chimie entre les deux personnages, mais l’interprétation et la fin émouvante compensent beaucoup. De plus, la musique (surtout la pièce de Rachmoninov) est extraordinaire.
Basé sur le roman Bid Time Return écrit par le scénariste Richard Matheson, Somewhere in Time est une histoire d’amour originale et exceptionnelle. Par contre, il a été détesté par certains critiques lors de sa sortie. Malgré cela, ce drame a connu un énorme succès lorsque les cassettes vidéo et les clubs vidéo sont apparus pendant les années 80. Le film est rapidement devenu un classique et il y a même un club spécial dédié au film. Cela prouve que les critiques de films n'ont pas toujours le dernier mot.
* Dans une nouvelle version de Somewhere in Time, une scène très importante est ajoutée et répond à plusieurs questions qu'on se pose en regardant la version originale du film.
La scène au début où on voit la dame âgée s’approcher vers Reeve avait été coupée de la version originale de 1980. Ce fut une étrange décision de la part des éditeurs puisque cette scène explique pourquoi Reeve est si surpris de voir la photo de cette femme âgée dans un album.
Sans cette scène, l’impact est différent. Heureusement, la version semi-«director's cut» réussit à remettre tous les morceaux du casse-tête ensemble. De plus, nous entendons des commentaires du réalisateur Jeannot Szwarc. Je préfère cette version récente.
Bande-annonce du film (sur Internet Movie Database)
