SWIMMING POOL
(LA PISCINE)
««
Drame de moeurs
2003. Réalisation: François Ozon. Avec:
Charlotte Rampling, Ludivine Sagnier, Jean-Marie Lamour et Charles Dance. Scénario:
François Ozon et Emmanuelle Bernheim. Couleur/1h45.
Une romancière britannique (Rampling) passe quelques jours dans une maison isolée en France. La maison appartient au gérant de cette femme, et celle-ci décide de profiter de son temps libre afin d'écrire son plus récent ouvrage. Lorsque la fille du propriétaire arrive à la porte sans s'annoncer, la tension augmente et les choses se compliquent.
Une analyse détaillée des moeurs de ces personnages nous illustre la différence entre le tempérament anglais et français. Les personnages sont captivants et la jeune comédienne française Ludivine Sagnier est très satisfaisante. Mais le scénario est manipulateur et étiré aux limites. Le réalisateur François Ozon nous présente des éléments intrigants mais change constamment de route afin de nous présenter autre chose. L'histoire est décousue et joue beaucoup avec notre patience. On assiste à des longueurs d'une incroyable inutilité, des scènes accompagnées d'un dialogue banal et sans vie. (Je dévoile à partir d'ici quelques détails sur la fin du film).
Vers la fin, l'histoire devient absurde. On nous demande d'accepter qu'une femme équilibrée et professionnelle pourrait aider une jeune femme à cacher un meurtre avec autant de nonchalance. Le scénario inclut également une histoire secondaire concernant la mère de la jeune fille, mais cette histoire n'a aucune importance dans le film et le réalisateur ne fait aucun suivi. La fin nous suggère que tous les événements dans cette maison n'étaient qu'une illusion, mais le film se termine sans répondre à nos questions. Je trouve ça drôlement paresseux de la part d'un scénariste lorsqu'il nous suggère que tout le film n'était qu'un rêve ou une hallucination. Je trouve ça encore pire lorsqu'un film nous laisse tomber sans offrir la moindre explication.
Swimming Pool est un long voyage ennuyeux qui prétend être profond et complexe, mais le film est décevant. Charlotte Rampling est sans couleur, l'histoire nous manipule sans cesse, et à la fin on ne comprend même pas le sens de tout ce spectacle. Il y a assez d'érotisme et de nudité pour satisfaire les cinéphiles plus voyeurs, mais Swimming Pool n'est qu'un drame prétentieux qui prend beaucoup de temps pour nous présenter que très peu.
Bande-annonce du film (sur Internet Movie Database)
