THE GODFATHER

(LE PARRAIN)

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Drame de moeurs

1972. Réalisation: Francis Ford Coppola. Avec: Marlon Brando, Al Pacino, James Caan et Robert Duvall. Scénario: Francis Ford Coppola et Mario Puzo. Couleur/2h56.

        Cette observation soignée d'une famille de mafiosi des années 30 est considérée comme étant l'un des grands films du cinéma américain. L'interprétation est prenante, le scénario (basé sur le roman de Mario Puzo) est rempli de personnages fascinants et l'histoire nous montre avec minutie le monde imprévisible de la mafia.

            Marlon Brando, même s'il est parfois difficile à comprendre à cause de ces morceaux de coton dans la bouche, est saisissant et tout à fait crédible dans le rôle du père. Le jeu des autres comédiens est également notable, mais Al Pacino est une légère déception. Il semble un peu distrait et retiré. Il se peut que le réalisateur ait voulu ce genre d'interprétation de la part de Pacino, mais le personnage Michael Corleone semble souvent détaché et sans expression. Un peu plus d'émotions et de vivacité n'auraient pas fait de tort.

        Un autre point faible est la durée du film, qui est rempli de longueurs qui finissent par nous lasser. Dans quelques unes de mes critiques, j'ai déjà écrit que la longue durée d'un film ne me dérange pas. Dans The Godfather, les longueurs sont excessives (surtout le mariage au début du film) et le rythme est très lent. J'ai toujours cru, malgré le succès incomparable de Godfather, que Goodfellas (Les Affranchis) est le meilleur film sur les mafiosi que je n'ai jamais vu. Ce film est également long (un peu moins que Godfather), mais les événements ont tous de l'importance et nous n'avons jamais l'impression que l'histoire tourne en rond.

        Mais ces petits défauts ne signifient pas que The Godfather  n'est pas à apprécier et à savourer. Marlon Brando demeure une présence épatante et la musique envoûtante de Nino Rota restera à jamais dans la mémoire des cinéphiles. L'impact du film était remarquable en 1972; les spectateurs assistaient à une forte violence reliée aux «affaires» des mafiosi, une violence froide et réaliste que les spectateurs n'avaient jamais vue auparavant. Le thriller policier The Detective (1968) avec Frank Sinatra renfermait une violence assez élevée pour l'époque, mais The Godfather avait un impact particulier puisque la violence subite et sans merci de ce film était accompagnée de thèmes très nobles comme l'honneur, les liens familiaux et l'amour entre un père et son fils.

        Vers la fin du film, Coppola nous livre un message mélancolique sur la vie de ces criminels: les règlements de compte créent un cercle vicieux dans lequel il n'y a pas de fin. La seule façon d'arrêter la guerre est de mettre l'orgueil de côté, de pardonner et d'oublier les contre-attaques. La famille Corleone apprend cette réalité ... mais seulement après avoir perdu un être cher.

Oscars 1973: Meilleur acteur (Marlon Brando), meilleur film, meilleur scénario.

Golden Globe Awards 1973: Meilleur réalisateur (Coppola), meilleur film (Catégorie: Drame), meilleur acteur (Marlon Brando), meilleure musique, meilleur scénario.

Affiche du film

Bande-annonce du film (sur Internet Movie Database)

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