THE SANDLOT
(LE PETIT CHAMP)
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Comédie
1993. Réalisation: David Mickey Evans. Avec: Tom Guiry, Mike Vitar, Patrick Renna et Chauncey Leopardi. Scénario: David Mickey Evans et Robert Gunter. Couleur/1h42.
Scotty, un jeune garçon timide et peu sportif (Guiry), déménage avec sa
famille au San Fernando Valley en Californie pendant l'été de 1962. Il
tente en vain de devenir ami avec les garçons de son voisinage qui
jouent régulièrement au base-ball. Scotty a de la difficulté à attraper
une balle, ce qui pousse son beau-père Bill, un amateur de base-ball, à
lui montrer comment jouer à ce sport. Le garçon se fait
frapper au visage accidentellement lors de sa pratique avec Bill et il
finit par avoir l'oeil au beurre noir. Lorsque Benny Rodriguez (Vitar)
se lie d'amitié avec Scotty et lui montre comment jouer, les choses
changent graduellement. Mais les amis de Rodriguez, ayant beaucoup
d'expérience au base-ball, n'acceptent pas Scotty à bras ouverts.
Ce très agréable coming of age, semblable à A Christmas Story/Une histoire de Noel ou Stand By Me/Compte sur moi n'a pas la profondeur ou l'intensité dramatique de ces derniers, mais c'est justement ça la plus grande qualité de The Sandlot.
Toute l'histoire se déroule du point de vue des gamins, tout en faisant
ressentir une passion pour le base-ball. Le scénario
aurait pu inclure, comme d'autres comédies du genre, des références
historiques ou un amas de vieilles chansons qu'on entend de manière
incessante. Mais le fait que Sandlot
ne contienne aucun de ces éléments renforce l'atmosphère d'innocence et
demeure léger. On ressent de manière saisissante les choses les
plus importantes pour ces jeunes: embrasser la belle sauveteuse à la
piscine municipale, mâcher du tabac à chiquer, se tenir loin du méchant
chien du voisinage et bien sûr jouer au base-ball.
JE DÉVOILE QUELQUES RENSEIGNEMENTS SUR LA FIN DU FILM ...
Les jeunes comédiens font preuve d'un talent notable, surtout Tom
Guiry. Le réalisateur David Mickey Evans avait originalement réalisé
une partie de Radio Flyer/Le Rêve de Bobby quelques années auparavant, un autre film traitant de nostalgie d'enfance, avant d'être
remplacé par Richard Donner dû à son manque d'expérience comme réalisateur. Cette
fois-ci, Evans a l'opportunité de mener à terme un projet charmant et
il dirige fort bien les jeunes interprètes. Si je peux me permettre
d'être un peu "pelleteux de nuages" comme on dit par chez-moi, j'ai
toujours pensé que ce gros chien méchant (ainsi que son propriétaire)
étaient une sorte de métaphore sur la maturité et l'approche de
l'adolescence, qui peuvent sembler si intimidantes pour les enfants de
cet âge. Lorsque tous les jeunes aident ce chien vers la fin, ils font
face à leurs peurs ainsi qu'à la prochaine étape de leur vie. J'ai été
particulièrement intrigué par tous leurs efforts de récupérer cette
balle de base-ball signée par Babe Ruth. La réalisation est assez habile et mélange suspense et humour avec équilibre.
L'entreprise ne parvient pas à éviter quelques séquences moins
originales, comme la narration d'un adulte ou la fin un peu
sirupeuse. Ceci nous rappelle beaucoup de films semblables, mais le
tout demeure divertissant et plaira aux enfants qui aiment le
base-ball.
Affiche du film
Bande-annonce