TERMINATOR 3: RISE OF THE MACHINES
(TERMINATOR 3: LA GUERRE DES MACHINES)
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Drame de science-fiction
2003. Réalisation: Jonathan Mostow. Avec:
Arnold Schwarzenegger, Nick Stahl, Claire Danes et Kristanna Loken. Scénario:
John D. Brancato, Michael Ferris et Tedi Sarafian. Couleur/1h50.
Terminator 3
est un amas d'explosions, de destruction, d'effets spéciaux incroyables et de
cascades. Il fonctionne bien comme le troisième Terminator ...
mais
l'histoire n'équivaut pas à celle du numéro un et deux. Parfois on se
demande si les scénaristes ont pris le temps de vraiment penser à leur
histoire ... et le seul type qu'on reconnaît des deux premiers films
est
Schwarzenegger (ainsi que Earl Boen qui interprète le psychiatre, mais
son
rôle et insignifiant cette fois-ci). JE DÉVOILE DES RENSEIGNEMENTS
IMPORTANTS AU SUJET DE TERMINATOR 2 AUSSI, ARRÊTEZ DE LIRE SI VOUS NE
L'AVEZ PAS VU!
L'action se déroule au temps présent et John Connor a maintenant dix-huit ans. Un androïde dangereux nommé Terminatrix (Loken), qui a maintenant l'apparence d'une jeune femme, est à la recherche de Connor et doit le tuer. Schwarzenegger est, comme dans le deuxième film, le bon robot qui doit le protéger. Apparemment la fin de Terminator 2: Judgment Day n'a pas réglé grand chose puisque l'holocauste peut encore se produire et John doit encore changer le destin afin de sauver l'humanité. De plus, je n'ai pas encore compris pourquoi Skynet existe encore si John et sa mère Sarah ont pris la peine d'effacer toutes les traces du robot T-800 dans Terminator 2.
Cette nouvelle suite signée Jonathan Mostow (Breakdown/Panne Fatale, U-571) contient une énergie époustouflante qui demeure fidèle aux deux premiers films. Mais la logique et la plausibilité restent toujours en suspens et les personnages sont moins attachants.
De plus, l'humour est un peu déplacé dans Terminator 3. Dans Judgment Day, le réalisateur James Cameron ajoute quelques touches d'humour, et les scènes plus légères fonctionnent à merveille. Dans le film de Cameron, le Terminator n'est jamais perçu comme étant comique ou ridicule. Dans Terminator 3, Jonathan Mostow fait l'erreur de vouloir ridiculiser le Terminator (surtout lors de la scène dans le bar de danseurs). L'humour va trop loin, à un tel point que le film semble être une parodie de la série.
Comme film d'action, Terminator 3 est à voir. Mais l'histoire n'a aucune scène véritablement touchante, aucun questionnement intrigant sur le temps et le destin (comme dans le deuxième film) et aucune chimie saisissante entre les personnages. Mostow fait un excellent travail afin de nous présenter des effets visuels qui vous feront tomber de votre siège, en plus de nous présenter une scène de poursuite qui dépasse celle dans le deuxième Terminator. Par contre, nous ressentons que Terminator 2 prend son matériel au sérieux et nous procure une expérience bien particulière. Le troisième film nous rappelle plus ou moins les mêmes détails des deux premiers films de la série, sauf avec plus d'explosions et de fusillades. Maintenant que j'y pense, il n'y a rien de vraiment neuf cette fois-ci ... à part une Terminator féminine et une jolie Claire Danes.
Claire Danes est efficace dans le rôle de la jeune Kate Brewster, mais son personnage est moins solide et admirable que Sarah Connor. Schwarzenegger est amusant à regarder mais le robot le plus remarquable est Terminatrix, qui possède tout un magasin d'outils dans son bras droit. C'est évident que Arnold en a un peu marre d'être le Terminator. Il dit quelques phrases qui nous paraissent comiques, garde son visage sans expression et murmure quelques phrases clés comme «Je suis de retour» et «Négatif». Mais c'est du déjà vu et ses meilleures scènes étaient dans le deuxième volet de la série.
Terminator 3: Rise of the Machines nous donne ce qui a de meilleur dans l'industrie d'effets spéciaux (pour notre époque actuelle, je devrais ajouter) et a dû coûter un bras au studio. Jonathan Mostow a sûrement fait de son mieux, et l'action est de première classe. Il mérite ses trois étoiles sur cinq. Je ne vous révélerai pas la fin, mais elle me semble appropriée comme message aux Américains puisque nous vivons dans une époque où l'Irak et les armes nucléaires sont souvent mentionnés *. C'est un bon divertissement, mais le deuxième film est le meilleur.
Bande-annonce du film (sur Internet Movie Database)
* J'ai écrit cette critique en 2003, l'année où le président américain George W. Bush a envoyé ses soldats en Irak. Lorsque j'ai vu le film, cette crainte qu'il y avait des armes nucléaires cachées en Irak a donné beaucoup plus d'effet à la scène finale. Maintenant que je relis le texte en 2011, je peux constater que l'époque dans laquelle on voit un film peut fortement influencer notre réaction aux scènes ou au contenu. Maintenant on se demande: où sont ces armes nucléaires en Irak? On ne les a jamais retrouvées.
