BOOGIE NIGHTS

(NUITS ENDIABLÉES)

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Drame de moeurs

1997. Réalisation: Paul Thomas Anderson.  Avec: Mark Wahlberg, Julianne Moore, Burt Reynolds et John C. Reilly. Scénario: Paul Thomas Anderson. Couleur/2h35.

En 1977 en Californie, un adolescent de dix-sept ans (Wahlberg) qui a, disons, beaucoup de talent entre ses deux jambes (mais pas entre les deux oreilles), se fait recruter par un réalisateur de films pornos (Reynolds). Le jeune homme, qui utilise Dirk Diggler comme nom de scène, devient vite une vedette dans le monde du cinéma érotique. Il est plongé dans un monde de tentations et de sensations fortes, mais la drogue finit par freiner son succès.

Boogie Nights est un vrai classique, l'un des films les plus appréciés des années 90. Le réalisateur Paul Thomas Anderson (Magnolia, Punch-Drunk Love/Ivre d'amour) se surpasse cette fois-ci. Sa mise en scène originale et vibrante demeure d'une qualité exemplaire. Ce film touchant, hilarant, troublant --- bref tous les «-ants» possible --- se démarque par ses personnages inoubliables et son humour noir. Mark Wahlberg (vous vous souvenez de Marky Mark le chanteur?) m'a vraiment épaté, il est un excellent acteur. Il est solidement appuyé par des comédiens de grand talent comme Burt Reynolds, Julianne Moore, Don Cheadle et William H. Macy, tous excellents.

Au début, on pourrait croire que Paul Thomas Anderson glorifie la pornographie mais on réalise vite que ce n'est pas le cas. L'érotisme est très explicite, mais utilisé de façon honnête et il évite les effets superficiels. On peut s'identifier aux protagonistes même si leur réalité est différente de la nôtre. Don Cheadle joue dans quelques scènes d'une intensité qui nous garde sur le qui-vive; il incarne un de ces «acteurs» qui croit qu'il est plus qu'un simple objet sexuel devant la caméra. On peut apprécier la ravissante Heather Graham qui joue Rollergirl, et John C. Reilly procure quelques moments d'humour dans le rôle de Reed Rothchild, le copain de Dirk Diggler.

La fin prend un tournant plus sombre et violent, on vit toutes sortes d'émotions. L'excellente trame sonore des années 70 et 80 est sans fin et finit par recréer une ambiance de l'époque des années 70 et début 80.

Que vous soyez offusqués par la pornographie ou non, Boogie Nights est saisissant. J'ai tellement vu de films ordinaires ces temps-ci, des scénarios qui se ressemblent tous et qui n'offrent rien ... enfin une surprise qui surpasse nos attentes et bat de nouveaux records.

Golden Globes 1998: Burt Reynolds (meilleur acteur).

Affiche du film

Bande-annonce du film (sur Internet Movie Database)

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