DENNIS THE MENACE
(DENIS LA PETITE PESTE)

««

Comédie
1993. Réalisation: Nick Castle. Avec: Mason Gamble, Walter Matthau, Lea Thompson et Christopher Lloyd. Scénario: John Hughes. Couleur/1h33.

Dennis Mitchell (Gamble), un gamin de cinq ans, a un grand coeur mais le malheur le suit partout. Par exemple: il échappe de la peinture, il utilise un lance-pierres sans merci, etc. Son voisin grincheux, M. Wilson (Matthau), a beaucoup de difficulté à le tolérer. Toutefois, sa femme Martha (Joan Plowright) aime bien le garçon. Un jour, les parents de Dennis doivent partir en voyage d'affaires et demandent aux Wilson de garder leur fils pendant leur absence. Au début, tout semble bien aller, mais ça ne prendra pas longtemps avant que Dennis fasse du grabuge. Ce n'est pas parce qu'il est super cruel ou haïssable, il ne semble pas savoir ce qu'il fait de mal la plupart du temps.

Basé sur les BD de Hank Ketcham, cette comédie convenue contient quelques gags réussis et une charmante performance de la part de Mason Gamble, qui joue dans son premier film.
Le scénariste John Hughes, qui a également écrit le scénario de Home Alone/Maman j'ai raté l'avion (1990), semble s'être inspiré des gags très physiques et parfois exagérés de ce film. Comme dans Home Alone, le petit Dennis semble plus futé que les adultes et peut même avoir un aspect de personnalité très mesquin. Mais la plupart des scènes humoristiques sont forcées et comptent sur des cascades élaborées ou des prouesses techniques plus ou moins nécessaires. En outre, le criminel Switchblade Sam (Lloyd), qui finit par enlever Dennis, semble trop effrayant et réaliste dans cette comédie qui vise les enfants. Quelques scènes sont étrangement intenses. Lorsque j'ai regardé ce film avec ma famille, j'ai remarqué que mon beau-fils, qui a neuf ans, se couvrait les yeux lorsque Switchblade Sam a pris feu vers la fin. Je sais que Sam est le méchant, mais quelques séquences vont trop loin. Après tout, on a envie de le voir aller en prison, on ne veut pas nécessairement le voir brûler vivant.

Au lieu de nous présenter des situations originales et naturelles où un jeune garçon brise-fer sème la terreur dans son voisinage, Dennis the Menace se contente de péripéties survitaminées typiquement hollywoodiennes et sans fraîcheur. C'est comme si John Hughes ne savait pas quoi faire avec ce personnage mémorable. Le résultat aurait probablement été différent si l'un des scénaristes était l'auteur Hank Ketcham. On aurait peut-être vu plus d'esprit et d'humour bon enfant.

Affiche du film
Bande-annonce

RETOUR AU MENU