FARGO

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Drame policier

1996. Réalisation: Joel Coen. Avec: William H. Macy, Frances McDormand, Steve Buscemi et Peter Stormare. Scénario: Ethan Coen et Joel Coen. Couleur/1h38.

       Jerry Lundegaard, un vendeur de voitures (Macy) ayant de gros problèmes financiers, engage deux criminels (Buscemi et Stormare) pour enlever sa propre femme. Jerry s'attend que son beau-père va payer la rançon, mais devinez qui va se faire de l'argent? Cependant, les deux malfrats qu'il a engagés ne sont pas les hommes les plus brillants du monde, et les choses se gâtent assez rapidement.
 
      J'ai vu ce film lorsqu'il a pris l'affiche en 1996, et je ne l'ai pas aimé. Je l'ai revu l'autre jour sur Netflix en me disant: «Bon, j'étais plus jeune en 1996, je n'ai peut-etre pas apprécié les qualités de ce film, etc
». Après tout, les critiques semblent l'avoir adoré. Roger Ebert (le célèbre critique américain) a écrit qu'il s'agit d'un des meilleurs films qu'il a vus. Après avoir regardé Fargo une seconde fois, je l'ai détesté autant qu'en '96. Je ne comprends pas pourquoi il a fait fureur. L'interprétation est énergique et de première classe, je l'avoue, surtout Frances McDormand (qui a gagné un Oscar). Mais le scénario est d'un ennui impardonnable, il est bourré de petites scènes quétaines qui sont supposées d'être astucieuses. La scène où on voit la policière enceinte (McDormand) qui dîne avec son ancien compagnon de classe est insignifiante et sans vie. Sur Internet, j'ai lu quelques articles sur le film et cette scène est supposément symbolique ou quelque chose du genre. Mais à quoi sert le symbolisme si on ne comprend pas l'utilité de cette scène? Elle n'a rien à voir avec l'enquête du meurtre de ces trois personnes, et les touches satiriques qui visent caricaturer la mentalité de petite ville (et du Minnesota) ne sont pas drôles (à ma grande surprise, plusieurs critiques placent Fargo dans la catégorie «comédie»). Le dialogue est complètement nul, mais on me dit que j'ai manqué le message principal de ce film ou ce symbolisme que je n'ai pas encore compris.

       De plus, la violence est trop élevée pour un film qui comporte quelques scènes humoristiques aux tons satiriques. Les meurtres semblent etre recyclés d'un film de Tarantino, mais ils accompagnent mal le ton léger qui est présent pendant presque tout le film. Quelques scènes auraient pu être retirées complètement, comme celle où Jerry Lundegaard essaie de consoler son fils qui s'inquiète de ce qui va arriver à sa mère. On voit rarement ce jeune garçon pendant tout le film, donc cette scène ne devient jamais assez touchante (ou signifiante) pour donner un impact quelconque. On dirait qu'on l'a insérée dans le scénario à la dernière minute. La conversation finale entre la policière (McDormand) et son mari est médiocre. Il n'y a presque aucune scène dans ce film qui m'a vraiment touché, ou qui a suscité beaucoup d'intéret. Le tout sonne
«pas rapport», comme on dit au Québec.

       Plusieurs gens pensent que je suis cinglé parce que je n'ai pas aimé ce film. J'aime bien les films différents. J'aime les films qui mélangent des genres variés, je pense que j'ai des goûts qui ne sont pas
«cheaps». Un ami m'a demandé pourquoi j'ai classé Fargo une étoile tandis que Sixteen Candles/L'Amour a seize ans est classé quatre étoiles (deux films différents, je sais). C'est plus fort que moi, je déteste Fargo, et je vais peut-être toujours le détester. Je lui donne une étoile parce que l'interprétation et la réalisation sont notables ... le reste laisse à désirer.

Oscars 1997: Meilleure actrice (Frances McDormand), meilleur scénario (Joel Coen et Ethan Coen).

Cannes 1996: Meilleur réalisateur (Joel Coen).

Affiche du film

Bande-annonce du film (sur Internet Movie Database)

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