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Drame musical
2005. Réalisation: Chris Columbus. Avec: Anthony Rapp, Adam Pascal, Rosario Dawson et Jesse L. Martin. Scénario: Stephen Chbosky. Couleur/2h15.
Vers la fin des années 80, un groupe de jeunes bohèmes new-yorkais vivent des tribulations amoureuses et émotives tout en vivant sous le seuil de la pauvreté. Incapables de payer le loyer de leur logement minable (d'où vient le titre anglais Rent), ces jeunes artistes entrent en conflit avec le propriétaire qui veut les expulser.
Ce film musical basé sur la pièce de théâtre à succès de Jonathan Larson (qui a d'ailleurs gagné un Tony Award parmis plusieurs autres) met en vedette six des interprètes originaux de la pièce originale (dont Anthony Rapp et Adam Pascal). Ce film musical vibrant et énergique traite de thèmes actuels tels que le SIDA, l'homosexualité et la liberté d'expression. Chris Columbus, le réalisateur de films très commerciaux comme Home Alone/Maman j'ai raté l'avion et Mrs. Doubtfire/Mme Doubtfire, redonne vie à cette pièce reconnue (basée en partie sur l'opéra de Puccini La Bohème). Les décors sont splendides et les comédiens s'en donnent évidemment à coeur joie dans leurs rôles. Cependant, pour un film musical, la plupart des numéros musicaux sont médiocres et le scénario surchargé (et souvent décousu) donne très peu de place aux nuances. Les jeunes artistes un peu stéréotypés aux airs angéliques sont d'un symbolisme pur et bon qui devient un peu énervant après un bout de temps; les propriétaires de l'immeuble de Manhattan, perçus comme les gros méchants, n'existent que dans le seul but d'être hués par les spectateurs. On doit se demander pourquoi ces jeunes artistes pensent que le monde leur doit tout et qu'ils peuvent vivre dans un appartement sans payer un sou. La souffrance causée par le SIDA est banalisée tout en restant dans le politically correct, et il n'y a aucune scène qui m'a vraiment ému malgré le thème délicat.
Je sais bien que plusieurs films musicaux ne sont pas faits dans le but d'être une profonde étude sociale (pensons à West Side Story). Je n'ai jamais vu la pièce de Jonathan Larson donc je n'ai rien à comparer dans ce cas-ci. Rent n'est pas mauvais, les intentions étaient bonnes, mais je n'ai jamais vraiment embarqué dans l'histoire. Je me demande si Rent aurait eu plus d'impact pendant l'époque des années 60 (du genre Hair), suite à la guerre du Viêt-nâm dans un climat plus hippie. Toutefois, ceci aurait éliminé le thème de SIDA (qui n'était pas une réalité dans les années 60), mais l'attitude rebelle des jeunes bohémiens aurait peut-être été plus pertinent d'un point de vue social. Un bel effort, mais le tout m'a laissé froid.
Bande-annonce (sur Internet Movie Database)