SHOOT THE MOON
(L'USURE DU TEMPS)
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Drame
1982. Réalisation: Alan Parker. Avec: Albert Finney, Diane Keaton, Karen Allen et Dana Hill. Scénario: Bo Goldman. Couleur/2h05.

George (Finney) et sa femme Faith (Keaton) décident de se séparer après quinze ans de mariage. Ils s'adaptent difficilement au changement majeur dans leur vie, et ils doivent aussi s'inquiéter de comment vont réagir leurs quatre enfants. Faith commence à sortir avec Frank (Peter Weller), un ouvrier sympathique qui bâtit un court de tennis derrière la maison. George devient jaloux, il n'accepte pas qu'un autre homme sorte avec Faith. De plus, Sherry (Hill), leur fille adolescente, semble la plus affectée des quatre enfants.

Ce remarquable drame familial demeure très pertinent et réaliste même s'il date de 1982. L'excellente interprétation de tous (surtout celle d'Albert Finney) est à la fois déchirante et inoubliable; la souffrance de cette famille ne semble pas artificielle ou du genre «téléroman». Le dialogue (parfois vulgaire) mélange l'humour, la vérité et des observations soignées. J'ai été très impressionné par la jeune Dana Hill; Sherry ne sait pas comment réagir à la rupture de ses parents. La scène où George tente de lui donner son cadeau d'anniversaire n'est pas facile à regarder, le réalisme de cette scène est déchirante. Peter Weller (qui a joué le premier RoboCop en 1987) n'a pas un grand rôle mais il appuie bien Albert Finney et Diane Keaton. JE DÉCRIS LA FIN DU FILM À PARTIR D'ICI ...

La fin a été reçue de manière variée par les cinéphiles et critiques. Elle se termine subitement et ne répond pas à toutes nos questions. À mon avis, cette fin est parfaite compte tenu des circonstances. On ne sait pas si George et Faith vont revenir ensemble. Le but du film n'est pas vraiment comment ils vont réconcilier, c'est de nous montrer leur séparation et les conséquences pour leurs enfants. Shoot the Moon est un excellent film qui évite de sombrer dans le mélodrame et la misère malgré son thème très sérieux, et on découvre d'autres détails subtils lorsqu'on le revoit.

Affiche du film


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