THE BREAKFAST CLUB

(BREAKFAST CLUB)

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Comédie dramatique

1985. Réalisation : John Hughes. Avec : Emilio Estevez, Judd Nelson, Molly Ringwald et Anthony Michael Hall. Scénario : John Hughes. Couleur/1h37.

Cinq adolescents doivent passer leur samedi matin en retenue dans la bibliothèque de leur école secondaire. Après avoir passé une demi-heure à s’ignorer et à protéger leur précieuse image, ils baissent enfin leurs boucliers et décident d'apprendre à se connaître et de se faire des confidences.

La distribution est excellente et l'interprétation de tous brime d'authenticité et de profondeur. À l'époque, les vedettes qui jouent les cinq élèves faisaient partie d'un groupe surnommé «Brat Pack» lors des années 80 (*), un terme utilisé afin d'identifier des acteurs qui jouaient souvent dans les films pour ados. Breakfast Club est un des films Brat Pack les plus reconnus (ainsi que St. Elmo's Fire/Le Feu de St-Elme). Judd Nelson se démarque de ses collègues dans certaines scènes; il joue très bien le délinquant qui cache une douleur vive. Molly Ringwald, qui interprète Samantha dans Sixteen Candles/L'Amour à seize ans (un autre film de John Hughes), est également notable dans le rôle de Claire, la jeune fille guindée. Le film n’a pas l’air «passé date» ou démodé même de nos jours. Le dialogue est intelligent et sarcastique, tandis que les personnages sont étudiés avec assez de détails. Quelques séquences sont un peu trop lourdes, mais le rythme du film demeure égal et les conversations des ados sont émouvantes.

Malgré la sincérité qui se dégage, on y trouve toutefois quelques généralisations de trop. Les adultes sont perçus de façon très négative avec très peu de nuances. Le directeur d'école Vernon (Paul Gleason) est un bourreau impoli et désagréable. S'il était un personnage plus réaliste et à l'écoute de ses élèves, je suis certain que le film serait meilleur. Le message un peu simpliste, qui clame que les adultes se foutent carrément de la génération de ces jeunes, devient un peu trop simpliste.

De plus, il y a quelques invraisemblances qui nuisent au scénario. On se demande pourquoi le directeur est toujours loin de la bibliothèque même s'il sait bien qu'il doit surveiller ces élèves. Vers la fin, on ne le voit pas du tout et les jeunes sont libres de faire ce qu'ils veulent. Les cinq ados fument de la marijuana en toute impunité et font assez de bruit pour réveiller les morts. Ces scènes me semblent un peu poussées.

Même si Breakfast Club n'est pas parfait, il a connu un succès considérable et son point fort est la qualité de ses dialogues. L'ensemble du film demeure convaincant, même si on en met un peu trop à certains moments.

* Brat Pack vient du terme Rat Pack des années 50 et 60. Le Rat Pack en question se référait à un groupe spécifique de vedettes, notamment Frank Sinatra, Sammy Davis Jr., Dean Martin, etc.

Affiche du film

Bande-annonce du film (sur Internet Movie Database)

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